Après 3 ans d’attente et 12 millions d’euros d’investissement, le premier constructeur mondial d’avant-guerre présente sa nouvelle sport-GT.
- L’avenir du modèle, après sa présentation au Salon de Paris, n’était pourtant pas tout tracé. La marque a en effet connu des hauts et des bas depuis la chute du mur de Berlin en 1991, prenant le nom de MuZ pour retrouver celui de MZ, s’essayant à la moyenne cylindrée avec les trails Baghira propulsés par des monos Yamaha, sans réel succès.
- Mais l’équipe a persévéré en développant de front le monocylindre de la 125 RT, une machine de MotoGP et le twin de la 1000 S. Deux moteurs 100 % maison. C’est donc avec une légère émotion que nous avons effectué ce premier roulage...

La 1000 S se positionne sport-GT, telles les Ducati ST3, Aprilia Futura et autres Honda VFR. Le conducteur se trouve légèrement basculé vers l’avant avec des demi-guidons assez hauts et des repose-pied placés légèrement en arrière.
- Côté commandes, si les deux leviers sont réglables, l’embrayage est très ferme. La hauteur de selle est bien trop élevée. À 840 mm, seuls les conducteurs de plus d’1,75 m pourront poser les bottes à plat une fois stoppés au feu.

En ville, en dessous de 3 000 tr/min, la moto hoquette, entraînant de désagréables à-coups de transmission. Il faut dire que la gestion de ces gros twins est moins facile à mettre au point que celle dédiée à un 4-cylindres.
- De plus, le calage à 180 degrés fait merveille dans les tours mais s’avère moins à l’aise à bas régimes. Direction la campagne : les rapports passent avec fermeté et l’aiguille du compte-tours s’envole avec entrain. Linéaire, le bicylindre MZ fait forte impression à partir de 5 000 tr/min et ce jusqu’à 9 000 tr/min.
- Certes, la version de cet essai était illégale avec ses 118 ch mesurés, mais il illustre cependant la réussite de la conception de cette mécanique 100 % MZ.

Le point fort de cette machine tient surtout aux prestations de qualité de la partie-cycle. Facile à mettre sur l’angle, elle réagit sainement aux déformations du bitume.
- En haussant le rythme, elle garde toujours le cap et s’avère très stable sur autoroute, même à haute vitesse. Seule la protection offerte par la toute petite bulle vient freiner les ardeurs.
- Un cran en dessous, les freins sont avares en sensations et demandent de la poigne malgré une capacité de ralentissement rassurante.

MZ a réussi son entrée dans la cour des grosses cylindrées, hormis le manque de mise au point de l’injection.
- Bien finie, saine sur route et agréable esthétiquement, cette machine originale dispose des atouts nécessaires pour se faire une petite place au soleil.

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