Bilan occasion

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Yamaha 1200 XJR : look 70 Yamaha 1200 XJR : moteur costaud Yamaha 1200 XJR : amortisseurs Yamaha 1200 XJR : freins

La lignée de la XJR 1200

Yamaha est le dernier à se glisser dans la catégorie des gros roadsters, fin 93, en dévoilant une machine agressive au look de Superbike des années 70. Le quatre cylindres en ligne provient de la FJ. Il est adapté à l’utilisation plus incisive par l’adjonction d’une rampe de carburateurs spécifique. La modification du système de sélection et de prise de l’embrayage ne suffit pas pour empêcher la boîte de craquer (c’est le syndrome de la 1100 XS qui revient...).
- En 95, une version "R" (rebaptisée "SP" en 96, avec une peinture "Roberts réplica" jaune et noire) équipée d’un pot d’échappement 4/1, de beaux combinés à gaz à l’arrière (Olhins), se la joue "racing", profitant des retombées de la XJR Cup. Aucune modification importante n’a affecté la XJR depuis sa sortie.
- 1999 passage à 1300 cm3. XJR 1300. Freins avant de R1.
- 2002 nouvelle rampe de carburateurs en 37 mm (+ 1 mm) plus légère de 1 kg. Le couple progresse de 0,47 daN.m (mais 500 tr/min plus haut), nouveaux silencieux, injection d’air à l’échappement, arbres à cames, embrayage renforcé, caches moteur et couvercle de culasse traités anti-corrosion, 2ème rapport de boîte de vitesses rallongé. Poids total inférieur de 6 kg, réservoir affiné dans sa partie arrière, selle et caches latéraux plus étroits, fourche rigidifiée, frein arrière 2 pistons plus léger, bras oscillant allégés, leviers frein et embrayage réglables (5 pos.),

Dans la famille des bestioles velues, la XJR se pose là !

Tous les nostalgiques des bastons de Superbikes s’y sont laissés prendre. De plus, l’agilité de l’engin, dès qu’il quitte l’appui de sa béquille, est surprenante. Le pilote profite d’une position de conduite très reposante, tant en ville que sur route. Il peut aussi se risquer dans les embouteillages, tant le poids de la machine est bien réparti et n’entrave pas les manoeuvres délicates. La hauteur de selle raisonnable et le rayon de braquage réduit permettent de vaincre l’inertie des 250 kg de la Yamaha. Le freinage d’outre-tombe et le gros moteur bien "rempli", dès les plus bas régimes, donnent irrésistiblement l’envie de faire parler la poudre. Les inconditionnels bavent d’envie devant la version SP, surtout dans sa livrée aux couleurs de Yam USA.

Bien que très agréable à utiliser, le gros quatre cylindres Yamaha ne procure pas les sensations attendues. Son caractère souffre surtout de la comparaison avec la Suzuki concurrente. Au registre de la partie-cycle, aucun débordement d’enthousiasme n’est constaté chez les propriétaires de XJR. C’est la faute aux amortisseurs, trop sensibles à l’échauffement, trop souples et peu endurants.
- Ils sont complètement dépassés par les événements en conduite rapide, et surtout en duo. Beaucoup de XJR-istes enregistrent une méchante tendance au guidonnage, avec ou sans pare-brise. En cas d’installation de cet accessoire, il est bien sûr essentiel de bien choisir et régler ce dernier, sous peine d’amplification des réactions parasites.

Points à surveiller

L’amortisseur de direction, fixé sur la culasse, engendre de trop fortes contraintes sur cette dernière et provoque parfois des déformations suffisantes pour détériorer le joint de culasse, voire même la culasse.
- La parade consiste à équiper la moto du modèle d’amortisseur adaptable "Zaccaria", qui se fixe sous le té, mais qui vaut la bagatelle de 2800 F ! Privilégiez donc les motos équipées de la sorte. Consultez impérativement le carnet d’entretien, car si l’intervention a déjà eu lieu, elle se reproduira : la culasse est déformée. Assurez-vous que les réglages des tiges de rétroviseur n’ont pas pris du jeu.
- La mauvaise conception du système (vis serties dans le support) entraîne des dégradations irréparables dès les premiers réglages. évitez donc les machines dont les rétros se replient sur les coudes au-dessus de 120 km/h. Attention, les machines équipées d’un superbe 4 en 1 Devil (homologué) doivent avoir été dotées d’un boulon de vidange moteur différent (plus court), sinon, celui d’origine se trouve coincé et il faut déposer le pot à chaque vidange...

MEMO
(à vérifier en priorité)

  • Préparation : évitez les versions sorties tout droit de la XJR Cup, identifiables aux petits détails de préparation et aux roulettes de skate-board installées à proximité de la culasse.
  • Pot 4/1 : dans le cas du montage d’un Devil homologué, faites-vous confirmer que le boulon de vidange moteur a été remplacé, sinon vous devrez démonter le pot à chaque fois...
  • Moteur : attention aux fuites au joint de culasse et à l’embase des cylindres. Assurez-vous que l’amortisseur de direction n’est pas serré à bloc, car il déforme la culasse.
  • Rétros : surveillez que les vis de réglages ne sont pas massacrées et que les supports dans lesquels elles sont serties demeurent en bon état. La tige ne doit pas bouger.

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