Marc Germain, champion de France d’enduro, a mis fin à la domination italienne dans cette épreuve

La « Norma Moto Verte » est une épreuve qui fait exception dans le calendrier de l’enduro français. Cette compétition qui en est à sa 7ème édition est devenue une classique du genre, mais surtout elle arrive à tirer son épingle du jeu, alors que cet été de nombreuses épreuves ont été annulées faute d’autorisation préfectorale (la montée auvergnate, l’endurose, l’enduro du Limousin).

Une des clefs de la réussite est peut être sa particularité dans le monde de la moto : une organisation à deux têtes, d’un côté le moto club Maurienne Moto Verte et de l’autre le gestionnaire de la station de ski savoyarde, la SOGENOR.

Fort des bénévoles de l’un et des salariés et des bénévoles de l’autre, les intérêts sportifs sont préservés mais les retombées économiques ne sont pas oubliées, car il s’agit du plus gros événement de l’année pour la petite station de Maurienne, un comble au paradis de l’or blanc !

Marc Morales, gloire de l’enduro des années 80 puis du Dakar en est le traceur de l’épreuve et depuis les origines un des pilier de l’organisation :
« Je suis très inquiet des annulations en série de cet été, car c’est à chaque fois pour des défauts d’autorisations administratives non motivées »
« Ici on est pour le moment à l’abri d’une interdiction de ce type car il ne s’agit pas d’un enduro, mais d’une course côte, le tracé est donc plus court, et puis tout se passe sur le territoire de la station qui a bien compris son intérêt et dont les directeurs successifs nous ont soutenus jusqu’à aujourd’hui »
« Cette course est le fruit de la rencontre de deux mondes différents et c’est la qualité des liens entre ces hommes qui assurent la faisabilité d’une épreuve comme celle là et en font la réussite »
assure Marc.

Germain succède à Passeri

Stéfano Passeri, pourtant détenteur du titre de champion d’Europe et au guidon d’une puissante Sherco 4 temps n’a rien pu faire contre le Grenoblois

Marc Germain, nouveau champion de France d’enduro 2004, a mis fin à la domination italienne des deux dernières années et qui succède à des pointures telles que Laurent Pidoux, David Frétigné et Cyril Esquirol.
En effet, le double vainqueur 2002 et 2003, Stéfano Passeri, nouveau pilote officiel Sherco, et son compatriote Marco Boano deuxième l’an dernier ont été relégués aux deuxième et quatrième places.

Le pari n’était pas gagné d’avance, car cette année l’italien (ex champion d’Europe) avait troqué sa Yamaha 250 deux temps pour la dernière née de la marque d’Alès, une puissante 450 quatre temps Sherco. En face, Marc Germain, vice champion du monde en 250 en 2003 s’alignait sur sa 250 WRF quatre temps, bien moins puissante sur le papier. « Je pensais qu’avec l’altitude j’allais être plus pénalisé par la différence de cylindrée » déclare Marc Germain « en fait la moto a bien marché du bas jusqu’au haut du parcours ».

Dès le premier chrono le français prend une avance de 6 secondes sur le vainqueur 2003. L’italien, malgré deux scratch dans les montées suivantes, ne parvient pas à combler cet écart et en finale le grenoblois s’ impose.
Est-ce le début d’un nouveau règne ? Au vu de son aisance, tout ce que l’on peut souhaiter au vainqueur 2004 c’est qu’il retrouve un guidon en mondial en 2005.

Christophe Poirier correspondant 73

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