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Mr Moto 76 Ménage chez les stunters

Son intérêt pour le deux roues n’est pas feint puisqu’il est lui même motard, depuis « septembre 1997. Et j’utilise ma moto tous les jours ! » . En fait ce fonctionnaire a deux machines « Une K1200 LT pour l’utilisation quotidienne et un BM Boxer R1100 S pour la piste » . Car ce monsieur Moto vit sa passion a fond « J’ai déjà fait des stages de pilotage avec Bruno Bonhuil, Andrien Morillas et Jean Claude Chemarrin. » Il a posé ses roues sur les circuits du Mans, de Carole, Croix en Ternois, et Lédenon. « Le circuit est une bonne école pour bien connaître sa machine et surtout ses propres capacités ».

Il est fier également appartenir à la famille motarde, car selon lui les motards ont un plus par rapport aux caisseux « Les candidats en voiture viennent chercher un papier, tandis que les motards sont beaucoup plus motivés et ils viennent réellement apprendre à piloter leur engin ».

Si le rôle de Monsieur Moto est d’être à l’écoute des motards, il en oublie pas moins qu’il est un agent de l’Etat et qu’à ce titre, il a une mission à accomplir.

Baisser l’accidentologie

« Je dois faire baisser le chiffre de l’accidentologie » affirme Monsieur Moto. En effet on s’aperçoit que les chiffres des tués en cyclos est supérieur à la moyenne nationale de 3%, alors que cette proportion est inverse chez les motards de Seine Maritime.

Pour ce faire Monsieur Moto veut diriger ses axes de travail vers les collèges et les lycées et trouver des volontaires au sein de l’encadrement pour mieux faire passer le BSR. Mais pour cela « J’aimerais que la Seine Maritime devienne un département pilote dans ce domaine. A ce titre, on pourrait disposer de subventions qui nous permettraient d’acheter des scooters neufs pour travailler notamment sur les distances de freinage. On ne peut pas le faire avec des mobylettes orange ! ».

D’un autre côté, il aimerait remettre certains concessionnaires dans le droit chemin. « Il y en a certains qui débrident les scooters à tour de bras, sans se soucier des conséquences ». Et d’enfoncer le clou « Je me suis même aperçu que certains concessionnaires ne se donnaient même pas la peine d’immatriculer les véhicules neufs » (Pourtant obligatoire depuis le 1er Juillet 2004)

Un dialogue qui a ses limites

En ce qui concerne les motards, M. Allo-Poinsignon a déjà reçu plusieurs associations de motards qui veulent créer un circuit dans le département « Je suis ouvert à toute proposition à condition que le projet soit bien ficelé » explique-t-il. « Car l’élaboration d’une telle structure va coûter au minimum 6 millions d’Euros et à ce prix il n’est pas question de se planter ».

En ce qui concerne le développement du stunt, dans la région Normande, là encore le représentant de l’Etat garde les portes ouvertes « On sait que le phénomène existe et qu’il faut trouver une solution. Ce n’est pas en faisant la chasse aux stunters que l’on va régler le problème. Il faut donc créer une structure d’accueil avec des barrières et des gens qui acceptent de devenir nos interlocuteurs, et de se prendre en charge, comme dans le département du Nord ».

Malgré ce constat, cela ne l’a pas empêché de demander l’intervention des gendarmes sur la piste (désaffectée) de l’aéroport de Boos, situé sur les hauteurs de Rouen. « J’ai demandé aux forces de l’ordre de sévir car cette piste sert de lieu d’examen à tout le département et il est arrivé plusieurs fois de la retrouver maculée d’huile, par ce qu’un stunter avait cassé son moteur, à la veille d’un examen du permis de conduire pour des candidats moto. Ce genre de comportement est inadmissible ! ».

Seul regret de ce monsieur bons offices « Je regrette l’attitude des motards qui ne respectent pas les limitations de vitesse. Il faut savoir qu’en une année d’existence les radars automatiques ont relevé 80.000 infractions au Code de la route et seulement 5000 ont été verbalisés par les radars qui prennent les plaques par l’arrière ».

M. Moto 76, ne cache pas que cela énerve passablement les gens du Ministère des transports et notamment Rémy Heitz, le délégué interministériel à la Sécurité routière. « On a évoqué la possibilité de retourner les radars automatiques. C’est facile cela ne prendra que 30 mn par appareil. » Enfin une autre solution est également à l’étude « C’est de rendre obligatoire des petites plaques d’immatriculation souples à l’avant des motos. » Ensuite « Il sera facile de lire ces plaques en agrandissant la photo ».

Si l’on veut savoir de quel côté de la barrière il se range « je respecte les limitations de vitesse à la lettre, car je dois donner l’exemple et puis j’ai pris une K 1200 LT qui dispose d’un régulateur de vitesse » conclut-il.

Pour rencontrer M.Moto 76

Tel : 02 35 58 53 42 tous les lundis

Cité administrative St Sever Rouen

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