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La politique au radar roussit : motard accusé La politique au radar roussit : répression La politique au radar roussit : baisser la vitesse Radar roussi : manuel ou automatique

« Les causes de cette hausse de la mortalité routière en septembre 2009 sont essentiellement liées à des manquements aux règles du Code de la route : vitesse excessive, abus d’alcool et incivilité au volant », précise le communiqué de presse diffusé par le ministère de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la Mer.

Un paragraphe nous est particulièrement destiné : « Les usagers de deux-roues motorisés paient un lourd tribut sur les routes : depuis le début de l’année, ils représentent près d’une victime de la route sur trois (motocyclettes et cyclomoteurs) alors qu’ils sont à peine 2 % du trafic, précise le communiqué. En septembre 2009, dans le département du Nord, sur 9 personnes ayant trouvé la mort, 6 étaient conducteurs ou passagers d’un deux-roues motorisé, et dans le Rhône, c’est 4 des 9 victimes de la route. »

« Si cette tendance se poursuit, il y aura plus de victimes sur les routes en 2009 qu’en 2008, après sept années consécutives de baisse de la mortalité routière », souligne Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports. « Il faut donc réagir. Cela est possible : il faut respecter strictement les règles du Code de la route. »

Par ce communiqué, le gouvernement désigne une catégorie d’usagers vulnérables en particulier, les conducteurs et passagers de deux-roues motorisés. L’information est d’ailleurs reprise, brute, par les sites Internet Leparisien.fr et Lavoixdunord.fr. Ne nous dédouanons pas de nos responsabilités. Mais il y a d’autres raisons que le non-respect du Code de la route aux accidents de moto : il s’agit par essence d’un véhicule vulnérable, car dénué de carrosserie.

Le moindre « accrochage » se paie souvent d’une blessure, voire pire ; l’effet météo n’est pas à négliger : « Nous avons eu un très bel été, qui se prolonge, les motards ont donc plus roulé qu’en 2008 », constate Eric Thiollier, délégué général de la FFMC. « Dans les statistiques, une pratique accrue aboutit inexorablement à une hausse des accidents. » Autre cause, la perception par les automobilistes : des chercheurs l’ont montré, les conducteurs ont du mal à inclure les deux-roues dans l’environnement routier.

Ce problème ne pourra être résolu que par une meilleure éducation et une politique de prévention accrue.
Les acteurs de la sécurité des motos réfléchissent actuellement à des idées pour réduire le nombre d’accidents. Ils sont réunis à l’initiative de la Sécurité routière dans le cadre des États Généraux (lire le blog de la FFMC à ce sujet).
Les participants aux réunions ont déjà noté un changement de ton : après les premiers débats polis, la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Michèle Merli, exige désormais qu’on prenne des mesures à court terme.

Des mesures dont on soupçonne qu’elles seront forcément orientées vers la répression... Et tant pis pour les efforts de recherche s’orientant vers éducation et prévention. Ce qui importe pour le gouvernement, c’est de ne perde pas la face avant la fin de l’année. Mais après…

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