Heureusement, des solutions se dessinent face à l’incohérence de la situation.
Car le problème est juridique, la Mutuelle des motards acceptant de couvrir les risques pour une moto de 34 chevaux avec le permis A2 (voir la liste des motos concernées). D’autres pays européens, comme l’Allemagne, ont carrément refusé d’appliquer cette règlementation.
Le problème de l’assurance est réglé, mais le chemin de croix continue…

Car il reste à convaincre le concessionnaire de brider cette moto en 34 chevaux. Certains diront qu’ils préfèrent vendre des neuves en configuration 47,5 ch, mais un problème juridique se pose à eux : comment obtenir l’homologation de la moto bridée, lorsque cette catégorie de véhicule est interdite pour un usager ?

Contourner la loi, une solution

Après un tour d’horizon auprès des concessionnaires, les réponses divergent quant à la possibilité de brider une machine. Certains disent simplement oui, d’autres rappellent que c’est impossible à cause de la loi.

Le plus intéressant reste le contournement : un concessionnaire nous a proposé de faire brider le véhicule avec un détenteur du permis A. Le bridage se réalise au nom de ce dernier, donc la castration est légale. Reste au détenteur de permis A2 de refaire la carte grise à son nom. Certes, l’opération est coûteuse puisqu’il faut payer deux fois la carte grise, mais cela reste une solution.

Ces situations qui poussent à la magouille, au contournement de la loi, démontrent que celle-ci a été mise en place sans tenir compte de l’offre très faible en véhicules d’occasion en 35 kW (47,6 ch exactement). À moins d’avoir les moyens de se payer une moto neuve, ou de trouver une moto d’occasion déjà bridée, ce casse tête restera à résoudre.

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