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599 € ! En proposant son premier gilet autonome à un tarif aussi compétitif, l’équipementier italien Dainese frappe un coup d’autant plus grand que le prix est souvent cité comme un argument repoussoir par les motards.

Pour s’en rendre compte, il suffit de comparer ce tarif à celui du Bering C-Protect Air - un modèle filaire vendu 400 € - et à celui du Ixon/In&Motion qui s’affiche à 800 € (porté par Bruno, notre notre bêta-testeur blogueur). Il conviendra toutefois, lors de l’achat, de garder à l’esprit le coût important de la « maintenance ». La remise en condition de l’airbag, que son déploiement soit intempestif ou provoqué par une situation d’accident, doit être réalisé auprès d’un revendeur agréé. Montant : 250 €.

Cette Smart Jacket n’est pas pour autant un produit au rabais, technologiquement parlant. Dainese le présente comme sa troisième génération d’airbag, un projet initié par l’équipementier il y a déjà... 26 ans.

À l’instar de ses concurrents, ce gilet intègre touts les éléments nécessaires à son fonctionnement, qu’il s’agisse des sacs à air, du module de gonflage pyrotechnique, des capteurs de détection d’accident, de la batterie, des voyants de contrôle, etc.

La Smart Jacket devrait se déployer en un temps record en cas de chute ou de collision. Dainese précise que ce modèle est le premier à être opérationnel à l’arrêt, dans le cas d’une collision moto arrêtée, par exemple à un feu rouge, un stop, etc.

Les situations donnant lieu à un déclenchement sont gérées par un algorithme qui reçoit 1000 fois/s les infos des capteurs. Le micrologiciel est mis à jour via une app à télécharger sur un ordinateur. La batterie assurerait une autonomie de 26 h.

Si la couverture du buste est classique (poitrine, dos), elle se distingue de la concurrence par l’absence de dorsale rigide. Ce gilet est de fait léger (1,8 kg) et aisément pliable pour le ranger. Il est alors légitime de s’interroger sur les risques de blessure au dos dans le cas où un incident technique contrarierait le gonflage.

Côté absorption des chocs, la Smart Jacket promet d’être aussi performante que sept dorsales de niveau 1 superposées. Elle ne laisserait passer qu’une force résultante de 2,5 kN (kilonewtons), soit une capacité d’absorption nettement supérieure à celle fixée par la norme EN 1221-2 sur les dorsales (moins de 18 kN pour le niveau 1 et moins de 9 kN pour le niveau 2).

Ce résultat est obtenu, selon l’équipementier, par un contrôle précis de la distribution de l’air afin d’obtenir une pression équivalente en tout points du coussin. La texture interne du sac, basée sur des microfilaments, serait la clé de ce résultat.

La polyvalence s’exprime par la possibilité de porter ce gilet de manière habituelle, par-dessus son blouson, ou en dessous à la manière du modèle Ixon/In&Motion. Dainese a décliné ce modèle dans des versions pour homme et pour femme. Ces dernières devront vérifier, avant toute acquisition, si les contre-indications (implants mammaires) sont également en vigueur sur ce modèle.

Quant au confort, il serait rendu optimal grâce à l’emploi de textile respirant et par le pliage du sac le long du zip de fermeture, favorisant ainsi la circulation de l’air.

Toutes ces assertions seront vérifiées lors d’un prochain essai. À suivre...

Infos : dainese.com

Voyez ici le second volet de notre reportage chez Dainese

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