- Lundi 26 janvier 2009 à 17 h, le juge des référés du Tribunal administratif de Marseille a suspendu l’arrêté autorisant le déroulement de la Croisière blanche. Alors même que les vallées du Champsaur et du Valgaudemar (Hautes-Alpes) s’apprêtaient tout juste à accueillir la 32e édition de cette randonnée tout-terrain.

- Cible depuis plusieurs années déjà de l’association écologiste radicale Mountain Wilderness, qui invoque la protection d’espèces dont la présence à proximité du parcours n’est même pas attestée (!), l’association des Grands randonneurs motorisés, organisatrice de l’événement, n’a eu d’autre choix que de se soumettre à cette décision de justice.

- En attendant toutefois qu’elle soit bien validée au terme du recours, ce qui dans le cas contraire ouvrirait droit à demander des dommages et intérêts.

« Les écologistes radicaux n’ont pas gagné la guerre »
- Mais les maires des communes des deux vallées concernées ainsi que le président du conseil général des Hautes-Alpes, fervents partisans de cette Croisière blanche dont les retombées économiques locales frisent le million d’euros, se sont aussitôt et unanimement déclarés hostiles à cette interdiction.

- Et en attendant 2010, ils n’ont carrément pas hésité à inviter les 400 inscrits de cette année à venir tout de même randonner sur place… individuellement ou en petits groupes comme la loi les y autorise !

- Sur le terrain, les chemins enneigés sont en effet très majoritairement ouverts à la circulation, tandis que la population multiplie les témoignages de soutien à la Croisière blanche.

- À force d’actions contre les stations de ski et autres activités économiques alpestres, Mountain Wilderness ne s’est pas fait que des amis ici. Ce qui fait dire au Codever, le Collectif de défense des loisirs verts, que « si les écologistes radicaux ont remporté une bataille, ils n’ont pas gagné la guerre ».

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