Essai

Le but de la RSV4-R : mettre le fabuleux V4 Aprilia à portée de (presque) toutes les bourses, tout en restant capable de donner la réplique à la concurrence. Et côté prix, avec ses 14 990 €, la nouvelle venue remplit son objectif. Elle conserve de plus les principaux atouts de sa grande sœur : la V4 de 180 ch, le cadre double poutre en aluminium et une plastique à nulle autre pareille !

C’est sur l’accastillage que la firme de Noale a serré les coûts. Les suspensions Ölhins sont remplacées par du Showa pour l’avant et du Sachs pour l’arrière ; idem pour l’amortisseur de direction. Exit aussi les jantes forgées – elles sont moulées –, les carters moteur en magnésium et la carrosserie en carbone. Enfin, l’angle de la colonne de direction n’est plus réglable, tout comme la position dans le cadre du moteur, qui perd ses cornets d’admission à longueur variable. Au final, c’est 5 kg de plus sur la balance et 5 000 euros de moins sur la facture !

Pour voir si la moto est toujours à la hauteur, direction le circuit d’Estoril, au Portugal. Et là ! Ergonomie, râle moteur, précision du train avant, neutralité de la partie-cycle : à moins de s’appeler Max Biaggi, difficile de faire la différence entre la « R » ici essayée et la Factory !
On exagère à peine : tout juste le moteur a-t-il perdu un brin de son allonge et l’amortisseur Sachs se montre-t-il un peu plus sec que l’Öhlins ; mais en ouvrant les hydrauliques, le comportement s’améliore. Pour tout dire, il est probable que la RSV4-R remporte les comparatifs à venir dans votre magazine favori…

Verdict. La RSV4 Factory, bête de course, ravira les pilotes s’alignant en compétition et désirant profiter d’une technique de pointe pour chasser les dixièmes du chrono. Les autres, amateurs de sportives posant occasionnellement les gommards sur piste, apprécieront pleinement cette RSV4-R pour les plaisirs de sportive de pointe qu’elle procure. Et pour un prix acceptable.

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