L’auteur de la série BD moto « Warm Up », qui transcende le milieu de la course pour la traduire en un polar sombre et violent, revient avec le tome 2, baptisé d’un évocateur « À tombeau ouvert ».

Renaud Garreta a dédicacé l’ouvrage, du 15 au 17 mai lors du Grand-Prix de France moto, au Mans (72), avec la bénédiction d’Hervé Poncharal, team manager de Tech3. Nous avons interviewé ce passionné de courses de motos, comme nous l’avions fait au salon de la moto de Paris en 2013 au moment de la sortie du 1er tome. Parce que cette série BD, c’est de la bombe, tout simplement !

Renaud, tu as découpé ton récit, en une dizaine de tomes. C’est long ! As-tu déjà tout programmé ? Sais-tu ce qu’il va advenir des héros dans les tomes 3, 4, 5 et suivants ?
En fait, le récit se déroule sur six tomes. Oui, je sais à peu près où je vais jusqu’à la fin dans les grandes lignes. Après, il faut rentrer dans le détail pour chaque tome et pour chaque scène, et là, tout n’est pas écrit !

Comment ça va se terminer pour la famille Neves, et pour Chad en Particulier ?
Pour la famille Neves, après un début assez sombre et dramatique, effectivement, nous devrions aller vers plus de lumière, même si, comme dans la vie, rien n’est tout blanc ou tout noir…

Pourquoi un découpage aussi ambitieux, pour un projet qui est assez novateur mais qui représente aussi une aventure commerciale ? Sur la ligne de départ, tu n’étais pas certain de sortir ne serait-ce que le tome 2. Il aurait été dommage de tout arrêter, de ne pas pouvoir dérouler ton récit si le premier tome n’avait pas reçu un bon accueil du public…
Bien sûr, je serais déçu de ne pas aller au bout de cette aventure. J’espère que les lecteurs vont suivre ! Le premier album s’est bien vendu et j’ai donc pu produire le tome 2.

Le tome 3 est écrit et découpé, et j’ai commencé les dessins. J’espère l’avoir fini pour la fin de l’année, en espérant que le tome 2 se vende aussi bien que le premier, voir mieux ! Pour l’instant, ça tient...

Tu avais dit, lors du lancement du premier volume, que tu continuerais si cette BD recevait un bon accueil du public. Concrètement, tu as vendu combien d’exemplaires ?
Le premier tome s’est vendu à 10.000 exemplaires. Compte-tenu de la conjoncture actuelle, c’est un bon résulta. La moyenne pour un nouvel album est de 2.000 exemplaires. La série a reçu un très bon accueil du public et des professionnels de la moto, j’ai eu beaucoup de bons retours de lecture et de bonnes critiques alors, ça m’encourage pour la suite.

Tu as lancé ta propre société d’édition pour publier cette série autour de la moto. Est-ce parce que les éditeurs traditionnels ne voulaient pas en entendre parler ?
Dargaud, l’éditeur de mes autres séries, était partant pour « Warm Up » mais j’avais envie de tenter ma chance tout seul, comme je l’avais fait pour « Fox One », ma première série BD.

Le fruit des ventes des deux premiers tomes permet-il de faire vivre ta petite entreprise ?
Il est vrai que, même si le premier tome a bien marché, financièrement ça reste tendu. Comme je suis tout seul, il y a des choses que je ne peux pas faire ou pas suffisamment bien. Il n’est pas exclu que je cherche à me rapprocher d’une structure plus grande par la suite, on va voir…

Tu as reçu le soutien d’Hervé Poncharal, bien connu dans le monde de la moto tricolore. Qu’apporte le team manager de Tech3 à ton projet ?
Hervé m’a beaucoup apporté et m’apporte encore beaucoup. Je l’appelle dès que j’ai besoin de quelque chose et il est toujours là pour m’aider, me conseiller ou me donner un coup de main, c’est énorme et j’en profite pour le remercier encore !

Il aime la BD, ou il aime ta BD parce qu’elle traite de la course moto ?
Je crois qu’il aime bien cette série BD parce qu’elle traite de la moto, mais pas seulement. Comme il l’expliquait lui-même dans la préface du tome 1, je crois qu’il aime la BD en général et depuis longtemps.

Tu as exploré les courses en ville mais aussi le circuit du Mans. Tu vas t’orienter vers d’autres circuits désormais ?
Oui, après les courses sur route et… en ville, on va aller de plus en plus vers les circuits et tourner autour d’intrigues plus encore immergées dans la compétition.

L’Endurance, l’ambiance des 24h, t’attirent-elles ? Un décor comme Le Castellet, c’est tentant, non ?
En parlant d’épreuves d’Endurance, tu as vu juste puisque le retour du Bol d’Or au Castellet, cette année, sera le théâtre d’une scène importante dans le tome 3. J’ai, pour cela, été me documenter en assistant aux dernières 24 heures du Mans, au sein de l’équipe LMD-AZ Moto à l’invitation de David Dumain (rédacteur en chef de Moto Journal).

La course-poursuite à Marseille, dans ce tome 2, évoque « Taxi ». Ce film fut-il une source d’inspiration ?
Non, je ne me suis pas particulièrement inspiré du film « Taxi », même s’il est vrai que des poursuites en voiture ou à moto dans Marseille font immanquablement penser à « Taxi ». Il faut bien reconnaître que Luc Besson est passé maître dans l’art de filmer ces scènes d’action. J’aime beaucoup le cinéma, bien sûr, et nombre de réalisateurs, mais pas un en particulier, si ce n’est Kubrick, Scorsese, Coppola, Spielberg ou encore Melville…

Peux-tu citer des bandes dessinées qui t’inspirent ?
Il n’y a pas beaucoup de séries qui traitent de sport mécanique et de moto en particulier ou alors sur un mode humoristique. Une des seules à avoir une approche un peu plus réaliste est « Michel Vaillant », que je lisais gamin, mais elle traite plus de la compétition automobile.

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