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Essai BMW G 650 GS Sertao : agréable Essai BMW G 650 GS Sertao : timide Essai BMW G 650 GS Sertao : atout conso Essai BMW G 650 GS Sertao : baroudeuse

Dénommée Sertao, cette BMW G 650 GS redevient l’entrée de gamme des trails de la firme à l’hélice, ici dans une version apte à s’aventurer hors bitume.

Moteur commun et quelques différences

Outre quelques différences d’équipements (type et taille des jantes, débattement de suspensions...) dues à leurs vocations respectives, les deux nouvelles GS d’entrée de gamme partagent la même mécanique : un monocylindre de 48 ch, conforme au nouveau permis jeunes de 2013 et qu’il est possible d’adapter en 34 ch en attendant.

Une fois en selle, c’est le grand chamboulement. Si les anciennes générations de 650 étaient connues pour convenir aux petites tailles grâce à une assise bien creusée, la Sertao, elle, culmine à 870 mm. Ajoutez à cela un effet d’arcade important et les conducteurs de moins d’1,70m auront toutes les peines du monde à s’installer à bord. Un kit de rabaissement est cependant disponible. Pour les grands, la Sertao se montre donc accueillante (genoux moins fléchis) et sa position de conduite dominante devient un atout dans la circulation. Profitant de ses pneus fins (110 mm à l’avant), la GS se faufile sans opposer la moindre inertie à la mise sur l’angle, bien aidée aussi par le grand guidon qui offre un confortable bras de levier.

Moteur peu souple

La puissance modeste de 48 chevaux est suffisante pour se balader et aborder sereinement les petites départementales, mais elle n’en fait pas la compagne idéale des voies rapides. Pour profiter à plein du bon ronronnement du « gromono », il faut en effet tricoter sévère du sélecteur pour maintenir le régime idéal, entre 4.000 et 6.500 tr/min. En dessous et au-delà, ce moteur n’est vraiment pas à son aise et le fait savoir soit par des cognements, soit par des vibrations exagérées. Une fois le mode d’emploi assimilé, cette petite BMW prend toutefois la route sans stress avec des performances en phase avec les vitesses usuelles.

En croisant à son rythme idéal, entre 90 et 120 km/h (vitesse maxi 170), cette GS ne tarde d’ailleurs pas à révéler une consommation très réduite, oscillant entre 3,4 et 3,6 l/100. Cet appétit d’oiseau permet d’abattre 300 km avant de ravitailler, et cela malgré les petits 14 litres du réservoir placé sous la selle.

Gabarit contenu mais freinage perfectible

L’un des travers des trails actuels touche l’augmentation sensible de leur gabarit. Mis à part la hauteur de selle, qui pénalise le débéquillage, la Sertao reste, elle, une moto fine, relativement légère et agile. Ses grands débattements de suspension permettent de s’aventurer sur les routes les plus dégradées sans se faire chahuter et sans craindre de ruiner ses jantes. Revers de la médaille, ses roues à rayons imposent l’emploi de chambres à air, bien moins pratiques à réparer en cas de crevaison (en utilisation routière) que les tubeless.

Au chapitre des points faibles, on note également le peu de mordant du système de freinage (1 disque à l’avant). Aussi ne faut-il pas hésiter à solliciter les deux freins sur les ralentissements qui, à première vue, paraissent anodins.

Verdict. Avec la G 650 GS Sertao, il faut oublier les 4 voies et autres autoroutes, et plutôt s’aventurer sur les départementales ou les chemins roulants où sa partie-cycle et son monocylindre excellent. Sa conception permet même l’utilisation en duo, une aptitude inhabituelle sur les motos actuelles. Du fait d’une consommation de carburant minime et de sa capacité à se faufiler sans fatiguer son conducteur, cette BMW peut également être le cheval idéal pour se rendre sur son lieu de travail, notamment dans sa version « route » qui passe sous la barre des 7.000 euros.

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