C’est une coutume bavaroise, chez BMW on valorise davantage l’évolution des modèles grâce à de petites touches plutôt que d’opérer à de profonds remaniements.

La K 1300 S est donc esthétiquement proche à la 1200 du même nom, mais profite désormais d’une cylindrée en hausse (la puissance passe de 167 à 175 ch en version libre), exhibe de nouveaux commodos, certes un peu trop miniaturisés à notre goût, surtout avec des gants d’hiver, mais plus rationnels à l’usage.

On note aussi un nouveau silencieux d’échappement plus dynamique visuellement, qui délivre aussi un son retravaillé, plus en accord avec l’esprit sportif de la moto.

Du côté des options, cette 1300 S peut désormais profiter de l’ESA II (suspensions pilotées), qui offre maintenant un double réglage sur l’hydraulique et le tarage du ressort. Les sportifs pourront aussi attribuer à leur monture un shifter, très pratique pour monter rapidement les rapports sans toucher au levier d’embrayage.

Sur la route, on retrouve le comportement royal de la précédente mouture, cette routière sportive alliant intelligemment un empattement relativement long (pour la stabilité) avec un train avant vif et précis, toujours confié au surprenant Duolever.

Sur notre modèle d’essai, on a pu jauger le bien-fondé d’un ESA II. Intervenant désormais sur le tarage du ressort, le comportement n’est pas radicalement différent du précédent modèle, mais les déformations du bitume s’avalent dorénavant dans une douceur extrême. Un constat au pouvoir « déstressant » quand on roule sur petite route.

Mais c’est surtout sous le carénage que l’on constate les nouveaux progrès. Le couple moteur-transmission a subi les modifications nécessaires pour supprimer définitivement les à-coups dont souffrait la 1200 S, notamment à basse vitesse. Le gros 1300 cm3, lui, apporte une douceur de fonctionnement de bon aloi, sur toute la plage d’utilisation.

Une douceur qui se marie parfaitement avec le surplus de « pep’s » de ce moteur réalésé à la hausse. Même dans la version bridée à 100 ch que nous avons eue en mains lors de cet essai dans le sud de la France.
Enfin, le freinage stoppe toujours l’équipage avec force, même si l’on regrette le manque de feeling au levier à la prise des freins.

Verdict. Pour un tarif quasi similaire (16.270 € contre 16.100 € pour la 1200 S), l’évolution de cette routière sportive nous a enthousiasmé. Il faut dire que nous étions chagrin devant les nombreux à coups du 4-cylindres de la génération précédente… Ceux-ci ayant disparus, nos dernières réticences disparaissent, même si la liste d’options nous semble encore trop longue.

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