Le présentateur de télé Benjamin Castaldi s’est blessé, le 23 juin, sur le périphérique parisien. Alors qu’il se rendait à moto à l’enregistrement de l’émission Secret Story, aux alentours de 16h il n’a pu éviter une voiture qui déboîtait, entre la porte de St-Ouen et la porte de Clichy. Bilan, une clavicule et deux côtes cassées…

Plus dure sera… Dur dur pour l’animateur vedette de se retrouver au ras du bitume, lui qui est plus habitué à voler au ras des pâquerettes. Surtout celui de l’asphalte périphérique, qui a le goût amer des particules diesel chauffées à blanc dans les embouteillages.

Le lot de tous. N’empêche, au moins avant d’enlever son casque, il était un motard anonyme qui s’est pris une voiture au déboîtement intempestif. La énième victime sur deux-roues du périph’, due à l’inconscience d’un conducteur qui « ne l’avait pas vu », « recevait un appel urgent », « pianotait sur son GPS pour savoir où sortir » (rayer les justifications inutiles).

Légalize it ! Bon, on ne va pas pleurer sur le sort du sieur Castaldi, qui devrait s’en remettre (il a l’air de bonne constitution), et doit souscrire à une complémentaire santé performante. Mais, si l’histoire de cet accident touchant une célébrité pouvait parvenir aux oreilles d’un homme politique bien placé, et capable de faire accélérer le dossier circulation interfiles (en gestation à la sécurité routière depuis… au moins 5 ans !), il revêtirait une valeur symbolique heureuse.

Hommage. Non Benji, tu n’auras pas accumulé des heures d’exercices musculaires pendant ta convalescence au Centre européen de rééducation de Capbreton pour rien. Pendant tes séjours prolongés dans la piscine chauffée, tu pourras repenser à tous ces motards et scootéristes auxquels tu as sauvé la vie.

Pédagogie. Car, rappelons-le, l’un des enjeux de la légalisation de la circulation interfiles, c’est de pouvoir enseigner cette pratique dans les écoles de conduite, moto comme auto. Ce qui nuit le plus aux conducteurs de deux-roues, c’est que ceux qui en ont 4 (des roues) n’ont pas intégré, dans leur inconscient, les déplacements d’une moto par rapport à leurs propres trajectoires. Il s’agit donc de les conditionner par un programme pédagogique adapté ! Et il est temps de le mettre en place…

Pas avant 2013… Pour info, la FFMC participe à une commission de la Sécurité Routière, présidée par le préfet Régis Guyot, qui devrait rendre un rapport en faveur de cette légalisation en cette fin juin. Ensuite, il faudra attendre une décision politique. Et cela pourrait être long… Si l’actuel gouvernement décidait de légiférer en fin d’année 2012, les spécialistes pronostiquent une officialisation, pas avant le milieu d’année 2013 ! La fracture entre motards et automobilistes n’est pas prête d’être ressoudée.

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