Eric Coulon : une affaire de famille

Pour Eric Coulon, la restauration des motos anciennes est une affaire de famille ; Lucien, son père, a commencé par faire tout ce qui concerne l’allumage, en particulier la restauration des magnétos.
« Et puis un jour les clients demandent de monter la magnéto sur la moto, et ainsi de suite, pour en arriver à la restauration complète d’une machine », nous dit-il. C’est en 1999 qu’ Eric effectue la première restauration : une 125 New Map (marque lyonnaise) de 1947, une dizaine d’autres ont suivi. Sont actuellement en cours de restauration une 500 Motosacoche et une 500 Terrot attelée.

André Talichet : la providence des "4 pattes"

« Faire tout pour que les 4 pattes continuent de rouler longtemps », tel est l’objectif que s’est fixé André Talichet le boss de Dd Moto Team.

En 10 ans d’existence, présent dans les principales bourses moto, André est reconnu comme spécialiste des Honda des années 70 et est devenu la providence des possesseurs des 4 pattes, les 4 cylindres Honda de cette époque : CB 750 et aussi des CB 500, CB 350 et leurs dérivées CB 550, CB 400... Pièces d’origine et pièces adaptables sont au catalogue de Dd Moto Team.

Au fur et à mesure que se raréfient certaines pièces, André met en place le reconditionnement des pièces d’occasion, du moins celles qui sont "récupérables". Mais cela n’est pas suffisant et pour faire face à la demande des clients, André a mis en place la refabrication de pièces. Depuis sept ans, il produit des caches latéraux, carter de chaîne, fonds et cerclages de compteur et de compte tours, guidons... le tout grâce au savoir-faire des entreprises locales ou régionales.

L’oiseau rare : Suzuki RE5 à moteur rotatif

Au milieu des années 60, le moteur Wankel apparaît comme séduisant pour l’avenir : réduction du nombre de pièces en mouvement, suppression du mouvement alternatif des pistons, absence de vibrations. Malheureusement desservi par un solide appétit en carburant et en lubrifiant, des problèmes de segmentation, la première crise pétrolière a tôt fait de compromettre son avenir. Si les 4 constructeurs japonais ont réalisé au début des années 70 des prototypes équipés de moteur rotatifs, seul Suzuki est allé jusqu’au bout en commercialisant une moto à moteur rotatif : la Suzuki RE5.

Cette moto a été un échec commercial qui a failli coûter très cher à la marque. En France, seules 90 machines ont été vendues. Celle de Bernard, un modèle de 1975, est une acquisition qui remonte à un an et totalise seulement 69,9 km au compteur. Son premier propriétaire en a effectué seulement 42 et le second n’a jamais roulé car il la trouvait trop lourde. Pour Bernard : « Le moteur est agréable à la conduite car il est très souple et très linéaire, mais il manque de caractère, le bruit est également particulier : ni celui d’un 2-temps, ni d’un 4-temps, en roulant ça siffle et au ralenti on dirait un 500 XT. »

Si le moteur en lui-même semble simple : un seul rotor trochoïde. On ne peut pas en dire autant du carburateur : un modèle double corps de 32 et 16 mm de diamètres de passage des gaz, la présence dans la pipe d’admission d’un boisseau commandé par la poignée des gaz, et pas moins de 7 puits d’aiguille et autant de gicleurs. Bernard, qui possède déjà une "bouilloire" de 1972, une Suzuki GT 750 3-cylindres 2-temps à refroidissement liquide, compte bien faire rouler la RE 5, mais seulement occasionnellement.

Bernard Lavandier, correspondant 42.

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