Essai

La moto électrique fait son chemin aux États-Unis. Après le Californien Zero, c’est au tour de Brammo, entreprise de l’Oregon soutenue par General Electric et gagnante du championnat de courses à moto électrique (TTXGP), de proposer ses produits en France. Modèle d’entrée de gamme, l’Enertia s’adresse aux citadins et rappelle esthétiquement l’Aprilia 6.5 dessinée par Starck.

D’une finition plutôt avenante, cette moto au gabarit contenu (148 kg) propose une assise monoplace haut perchée (846 mm), des repose-pieds très bas et un large guidon, gage de confort et de maniabilité. Correctement suspendue par une fourche inversée de gros diamètre et un monoamortisseur réglable, elle manque juste d’un peu de garde au sol. Les batteries prennent place en épi entre les longerons et nourrissent un moteur électrique de 13 kW, nécessitant donc un permis B et 7 heures de formation.

Une fois la clef tournée, l’Enertia s’envole dans un bruit de fusée sans passer par la case changement de vitesses. Le couple maxi, présent dès la rotation de la poignée, est bluffant ! Arrivant aussi vite à 50 km/h qu’un scoot de 350 cm3, la bête plafonne ensuite à un peu plus de 100 km/h. À cette allure, le freinage spongieux pourtant siglé Brembo est à la peine.

Et la récupération d’énergie n’est pas au programme. D’où une autonomie faible : en respectant les limitations de vitesse urbaines, elle demeure limitée à 50 km en évitant les voies rapides et sans trop jouer de la poignée de gaz. Un peu court, d’autant que la recharge complète dure près de 4 heures et que cette moto coûte la bagatelle de 7.490 euros !

Verdict. Si, dans cette version de base, l’Enertia présente plutôt bien et s’avère agréable pour la ville, elle reste très chère et d’une autonomie trop réduite. Une version « plus », à venir, apparaît plus adaptée. Souci tarifaire mis à part, cette première prise en main reste toutefois de bon augure quant aux produits futurs annoncés par la marque. Brammo prépare un modèle équivalant à un roadster 600 !

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