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Essai moto électrique Zero S… pour zéro émission

Cette petite moto électrique made in Californie n’a pas un physique vraiment glamour, en revanche son moteur de 7,5 kW lui procure des accélérations vraiment sympas. Reste l’autonomie évaluée à 40 km et dont nous avons dû faire les deux derniers… en poussant ! Et tout ça pour 9 995 € ! Toutefois, le constructeur prévoit déjà de corriger l’autonomie et d’améliorer son aspect physique. On vous tient … au courant (hé, hé) !

Construire une moto électrique est aussi étrange que d’en conduire une : il faut repartir de zéro. Répartition des masses, fonctionnement et puissance des moteurs, gestion de l’autonomie… Que de surprises à la clé pour les rares constructeurs, mais aussi pour les futurs acheteurs !

Partie d’une feuille blanche, la firme californienne Zero s’est directement orientée vers la construction d’une petite moto légère. Cadre alu type « Delta-box » à la finition exemplaire, moteur électrique de type Brushless et énorme batterie lithium-ion « manganèse » semblent avoir été directement jetés dans une marre de plastique encore chaud et coulant. Le résultat esthétique n’est donc pas très avenant pour l’instant.

Moteur intéressant
Sans véritable équivalence avec les moteurs thermiques, notre modèle d’essai et son petit moteur à transmission automatique de 7,5 kW (conduisible avec un permis B) offre des accélérations satisfaisantes jusqu’à 50 km/h (atteints en 6 s), vives jusqu’à 70, puis modestes, l’ensemble plafonnant à 83 km/h compteur dans un ronron de petit mixeur.

On/off, la poignée d’accélérateur (ou le potentiomètre) ne permet pas de jauger l’intensité de l’accélération, et le comportement « à retardement » du moteur offre parfois de belles frayeurs. Cumulé à l’absence de frein moteur, cela nous ferait presque assimiler l’engin à un 50 cm3 2-temps mal réglé… Le bruit strident en moins, mais avec de petits claquements de chaîne et le sifflement des roues (16 pouces) défilant sur le bitume. Un demi-silence qui trouvent sûrement son utilité lors d’un usage dans les chemins ruraux, ce qui n’est pas le postulat de notre engin.

Partie-cycle étrange
Juché sur l’avant, le conducteur n’est pas franchement à l’aise, en appui constant sur le large guidon. La selle est certes confortable, mais le comportement de la partie-cycle ne permet pas de desserrer les fesses : amortisseur arrière et petite fourche inversée de VTT, frein peu mordant, la Zero se comporte comme un cyclomoteur pour débutant : pas très rassurant.

Autonomie insuffisante
Annoncée « entre 40 et 80 km » par le constructeur, l’autonomie de la Zero S après une charge complète (4 heures) force à repenser complètement ses déplacements… Sautant d’une prise à l’autre (le chargeur est intégré à la moto), les yeux rivés sur la jauge, on ose à peine effleurer la poignée dès que le trajet dépasse les 30 km… De peur de tomber à court de... courant.

Dommage, car c’est dans les franches relances que le moteur électrique est le plus intéressant. En « éco-conduisant » notre machine (qui n’aime ni les longues accélérations ni les démarrages), nous n’avons pu dépasser les 40 km sans être à court de jus… Vraiment limite !

Verdict
Si l’essai de cette moto électriques homologuée nous a enthousiasmé, force est de constater que cette Zéro S, vendue la bagatelle de 9995 €, n’offre pas les performances (déjà limitées) promises par le constructeur. Si à cela on ajoute une finition proche du jeu meccano, et une partie-cycle de « vélo », on ne peut décemment pas en conseiller l’achat !

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