Le 1er octobre 2014, notre lecteur, Thierry, signale un point noir très dangereux, dans la Grande Rue à Abbéville-Lès-Conflans (Meurthe-et-Moselle) : « Depuis une semaine, j’ai remarqué ce pansement à l’intersection principale de ce village, sans aucune signalisation ! » La rustine de goudron en question, d’une large surface, est constellée de gravier juste avant un stop, avant une intersection.

« Cette rustine a été faite après l’enlèvement d’un terre-plein qui se dégradait, laissant place à une chaussée détériorée, poursuit Thierry. La commune a profité du fait que le service d’entretien du département réalisait des travaux à proximité pour effectuer cette réparation, sans prendre conscience des dangers qu’elle entraînait. » Le principe est simple : on dépose des gravillons sur la sous-couche de bitume, et on attend que les véhicules roulent dessus pour que les cailloux s’incrustent et renforce le revêtement. Mais en attendant, pour les deux-roues, il y a grand danger !

Risque de glissade
« Imaginez la réaction, quand vous découvrez au dernier moment, et même à faible allure, ce genre de revêtement, s’insurge Thierry. Et je ne vous parle pas de nuit… C’est la gamelle assurée, et les pansements cette fois seront pour le conducteur de deux-roues. » Le risque de glissade sur cette surface constellée de graviers est flagrant pour les motards, surtout dans une zone de freinage avant un stop ; pas forcément pour les élus et fonctionnaires d’un village, hélas, qui pensent d’abord piétons et véhicules à quatre roues…

Parallèlement à son courriel, Thierry contacte le maire d’Abbéville-Lès-Conflans. Il lui explique le danger. « Prenant conscience des risques que pouvait provoquer cette épaisse couche de gravillon, il a été sensible à mes remarques et, le lendemain, il faisait balayer le croisement ». Résultat, plus de gravier !

Thierry souhaitait témoigner de cette histoire qui se termine bien, non pas pour stigmatiser une municipalité mais plutôt pour saluer sa réactivité. Il ajoute qu’il est regrettable que ce type de pansement se généralise, à cause de la difficulté des services d’entretien à obtenir des financements pour refaire la chaussée dans sa globalité.

Le revêtement est loin d’être parfait à cet endroit : une couche de goudron serait nécessaire, mais cette fois, c’est au Conseil Général de Meurthe-et-Moselle d’agir. En attendant, nous coiffons la mairie d’Abbéville-Lès-Conflans d’un Casque d’Or pour avoir écouté un motard, et être restée sensible à la sécurité de cette catégorie d’usagers de la route.

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