À partir du 1er juillet, les deux-roues motorisés (2RM) vieux de plus de 17 ans et les autos de plus de 19 ans n’auront plus droit de cité à Paris, bannies pour cause de non-conformité aux normes environnementales décrétées par des élus plus soucieux de jouer les vertueux que de faire preuve de bon sens et de justice sociale. La Fédération française des motards en colère (FFMC) appelle les usagers bannis par cette politique de ségrégation sociale à la désobéissance et à la résistance.

Dehors les pauvres !
« Dehors les pauvres ! » Tel est le message qu’Anne Hidalgo, maire de Paris, et Christophe Najdovski, son adjoint aux transports, adressent à la nation, deux semaines avant la célébration de l’anniversaire de la Révolution française.

Les banlieusards n’ayant pas d’autre choix que de se rendre à Paris avec leurs vieux véhicules, qu’ils ont l’outrecuidance de faire durer plutôt que de s’en acheter un neuf, sont priés de s’arrêter aux limites du boulevard périphérique... car dans Paris, du lundi au vendredi, de 8h à 20h, c’est terminé !

Au prétexte de purifier l’atmosphère, M. Najdovski passe à la hache des milliers de véhicules à essence en parfait état de marche et guère plus polluants que le SUV dernier cri dont le moteur à mazout a réussi à passer les tests anti-pollution.

Report vers les transports en commun non évalué et temps de trajets augmentés
Les usagers résidant dans les banlieues, contraints de renoncer à leur véhicule sans possibilité de le remplacer, vont grossir les rangs des voyageurs des lignes de métro et de RER déjà surchargées, ce qui va en plus augmenter des temps de trajets travail-domicile. Ce report ne semble avoir fait l’objet d’aucune étude et pourtant la mobilité en zone urbaine est un enjeu social de premier plan.

Mise au ban des plus faibles
Seront impactés par ces interdictions les personnes les plus modestes, résidant loin des accès aux transports en commun, les étudiants, les stagiaires, les demandeurs d’emploi, les salariés contraints à des horaires jour/nuit, après l’arrêt des transports en commun...

Les seuls bénéficiaires de ces mesures qui relèvent d’une prophylaxie sociale imposée seront les constructeurs auto, lesquels produisent de moins en moins sur notre territoire !

Violence institutionnelle
Contre cette violence institutionnelle qui nous est imposée, la FFMC appelle à ne pas se soumettre, à ne pas acheter la vignette Crit’Air, à défendre nos droits fondamentaux à circuler librement, à continuer à utiliser des véhicules qui étaient parfaitement légaux jusqu’à présent et à se préparer à contester par tous les moyens possibles ce retour à une forme d’octroi, d’arbitraire et d’absolutisme censés avoir été abolis en 1789 !

Complément d’information

- Suivez l’actu concernant les restrictions de circulation sur Motomag.com, rubrique Défense des motards/2-roues en ville

Réagissez avec la FFMC !
Chez les Motards en colère, pas question d’accepter l’interdiction de circulation ! Les antennes de Paris et autres départements franciliens de la FFMC redoublent d’efforts pour faire entendre la voix des motards, celle des usagers de la route les plus humbles usant d’un véhicule ancien non pour polluer, mais se déplacer jusqu’à son activité professionnelle.

- La FFMC Paris-Petite Couronne a perturbé le 24 mai une conférence sur les transports organisée dans un chic hôtel parisien à laquelle assistait l’adjoint au maire de Paris chargé du dossier, Christophe Najdovski.
- Le 31 mai, des militants se sont invités à une conférence intitulée « Le retour du vélo dans les villes européennes », organisée au Café de Flore à Paris, à laquelle M. Najdovski devait assister (il s’est comme par hasard décommandé au dernier moment…).
- D’autres actions sont prévues. La Nuit 2-Roues du 8 juillet devrait réunir du monde !
Pour être tenu informés, restez connectés à Motomag.com et rendez-vous sur le site de la FFMC75 !

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