Le maire de Mazamet (Tarn), Laurent Bonneville, a signé au début du mois de juillet, un arrêté instituant un « couvre-feu » pour les mineurs de moins de 14 ans non accompagnés, entre 22h30 et 6 heures du matin, durant les vacances d’été.
La municipalité, ne possédant sa propre police municipale, a confié la mission à une société de sécurité privée : ATPS. Pendant deux heures, tous les soirs, les agents circulent sur un Cam-Am Spyder à la recherche des jeunes hors-la-loi.

C’est une mission de médiation, stipule la mairie, les "spidermen" n’ont pas fonction d’interpeller mais d’appeler la police.
Ni le syndicat CFTC des policiers municipaux (SNPM), qui a écrit son désaccord au procureur et au préfet, ni la police nationale du département, pour qui cela se traduit par un manque de confiance, ne voient l’idée d’un bon œil.

La mairie argumente en mettant dans la balance le coût de 300.000 euros pour l’embauche de 8 policiers municipaux, si la municipalité devait prendre en charge cette mission qui ne dure que deux mois de l’année.
Il est vrai qu’avec une telle somme d’argent, on pourrait par exemple en aménager, des lieux, pour accueillir ces jeunes et éviter qu’ils traînent dans les rues.

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