Robert M. Pirsig nous a quittés le 24 avril 2017, à l’âge de 88 ans. Cet écrivain est l’auteur d’un ouvrage essentiel, paru en 1974, au nom aussi long qu’évocateur : « Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes ».

Un récit de voyage à travers les États-Unis, sur la selle d’une moto qu’il partage avec son fils, et au travers duquel il établit une sorte de précis philosophique s’appuyant sur son expérience de la mécanique.

Ils croisent Newton et Kerouac, réparent carburateur, culasse et pistons mal huilés. Chris raconte des histoires de fantômes, son père lui dévoile les théories de la Création. Ils se découvrent comme on démonte un moteur. C’est un road-trip, une chevauchée philosophique et fantastique…

Époque hippie
Cette histoire, publiée en 1974 en pleine période post-soixantehuitarde, eut un écho mondial et incita de nombreux motards à emprunter le sillage du duo. Son succès est d’autant plus intéressant que l’auteur a essuyé le refus de plus d’une centaine d’éditeurs avant d’être publié, et qu’il fut diagnostiqué schizophrénique une dizaine d’années avant.

Robert M. Pirsig (1928-2017) est né à Minneapolis. Enfant surdoué, étudiant en biochimie, il part faire la guerre en Corée ; de retour aux États-Unis, il entreprend des études de philosophie. Pirsig a été rédacteur technique dans les revues spécialisées consacrées aux motocyclettes.

Il vivait à South Berwick dans le Maine, depuis trente ans. Sa femme, Wendy, est toujours vivante. Il a eu deux enfants mais son fils, l’autre protagoniste du Traité du zen, est mort en 1979.


Roman : « Traité du Zen et de l’Entretien des Motocyclettes » par Robert M. Pirsig, éditions Points ; 456 pages, réédition en format poche 11 x 18 cm, 7,90 €.


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