Vous l’aurez noté en consultant la liste des rendez-vous pour les manifs de demain, samedi 18 juin : des associations européennes de motards appellent à manifester avec l’Union des Usagers de la Route coordonnée par la Fédération française des motards en colère (FFMC). Venant d’Espagne, de Belgique, d’Allemagne, du Luxembourg, d’Italie, de Suisse et d’Angleterre, ces motards européens en colère se joindront aux cortèges en France.

Voici la déclaration de soutien du « Motorcycle Action Group », homologue britannique de la FFMC, à l’Union des Usagers de la Route.

« Salutations fraternelles à nos compagnons de route et tous ceux qui soutiennent l’Union des Usagers de la Route, de la part des 60.000 membres individuels affiliés au Motorcycle Action Group du Royaume-Uni.

Nous soutenons pleinement votre opposition à ceux qui cherchent à imposer leur vision du monde, même sur les activités les plus fondamentales.

Nous avons le droit de choisir comment et quand nous nous déplaçons, et le devoir de faire attention les uns aux autres. Nous avons le droit de s’attendre à être traités de façon raisonnable, et le devoir de respecter les autres lorsque nous partageons la route.

Mais cela ne signifie pas que nous devions abandonner notre jouissance de la vie ou nos libertés personnelles simplement pour satisfaire à des théories infondées sur la sécurité routière, ou parce que cela convient à des ambitions politiques, ou parce que ceux qui sont en position d’autorité ont oublié ce pourquoi ils ont d’abord été élus.

Chaque fois que nous nous sortons de chez nous, nous savons que nous prenons des risques, mais ce sont de petits risques qui nous permettent de vivre notre vie comme nous le souhaitons. Nous ne pouvons pas éliminer le risque de nos vies sans nous retirer de la vie elle-même.

Choisir de porter des vêtements réfléchissants, d’allumer nos feux dans la journée, de mettre un casque ou une ceinture de sécurité est notre décision. Si nous sommes contraints de le faire parce que quelqu’un a décrété que c’est mieux pour nous, alors notre capacité à raisonner et à exercer notre propre liberté est diminuée.

Le contrat social est de nouveau tendu au point de rupture. Nous sommes contraints de perdre nos biens ou notre liberté, sous prétexte que c’est bon pour nous – or c’est un abus de pouvoir. Nous sommes piégés par la surveillance cachée conçue pour sanctionner toute transgression mineure et gonfler les coffres du gouvernement - or c’est un abus de pouvoir.

L’Europe moderne a d’abord été façonnée ici en France il ya 200 ans, quand les gens se sont posés la question de savoir si l’Etat devait servir le peuple, ou si le peuple devait servir l’Etat. Rappelons-nous, et rappelons à ceux qui cherchent à nous gouverner, qu’il ne peut y avoir qu’une seule réponse à cette question.

Les motards sont des électeurs, tous les usagers de la route ont un droit de vote ; il ne faudra pas l’oublier lorsque les politiciens professionnels, et les fonctionnaires publics qui dépendent d’eux pour canaliser vos impôts dans leur direction, demanderont votre soutien.

En attendant, utilisons la route elle-même pour démontrer notre opposition à cette obsession antisociale de l’obéissance publique. »

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