Quel soulagement pour tous ces usagers flashés, parfois à plusieurs reprises, sur l’autoroute A3 entre le 11 mai, date de sortie du confinement, et le 23 juillet. Il faut dire qu’il était particulièrement vicieux ce radar de chantier installé à hauteur de Romainville dans le sens Paris > province. Non seulement la vitesse maximale autorisée y avait été abaissée de 70 à 50 km/h, juste avant le confinement, pour cause de travaux de démolition de l’A186 mais, de surcroît, les panneaux annonçant la présence du radar et la vitesse autorisée étaient dissimulés par la végétation.

Jusqu’à 7 amendes par usager
De nombreuses plaintes d’usagers, dont certains avaient reçu jusqu’à 7 amendes (soit la modique somme de 945 € à débourser + retrait de points pour des excès de vitesse compris entre 20 et 30 km/h) ont fini par alerter les pouvoirs publics. Ainsi Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis, a « écrit à la ministre de la transition écologique (NDLR Barbara Pompili) - qui a autorité sur la Direction des routes d’Île-de-France (DiRIF) - au sujet de plusieurs milliers de contraventions abusives ». Après avoir reconnu que la signalétique n’était pas opérante - et avoir débroussaillé la zone -, la DiRIF a demandé dans un premier temps aux usagers concernés de contester individuellement leur contravention. Une démarche chronophage dénoncée par le député et par les usagers qui se sont fédérés via un groupe Facebook et une pétition en ligne. Sous cette pression, l’Antai (Agence nationale de traitement automatisé des infractions) a finalement choisi d’annuler tous les PV pour les excès de vitesses commis sur ce tronçon et de rembourser ceux qui avaient déjà réglé la douloureuse. Un couac de plus pour le contrôle sanction automatisé.

Si vous empruntez l’A3, sachez que le radar en question a été déplacé dans le sens Province > Paris, à Montreuil, juste avant l’entrée du tunnel de Bagnolet selon radars-auto.com.

Publicité

Commentaire (1)