Aurez-vous les capacité d’endiguer une telle activité ?
- Les experts, sans doute. Mais cette procédure risque d’aboutir à un engorgement dans les garages, lors de l’immobilisation des véhicules en attendant les réparations. Tous les garages ne sont pas équipés des outils nécessaires aux vérifications. Par exemple, un banc de puissance reste difficile à trouver.
- C’est préjudiciable aux propriétaires comme aux concessionnaires, garagistes, qui n’ont pas la place de stocker les véhicules en attente. Les délais de contre-visite seront très longs. Pendant ce temps, le véhicule restera immobilisé…

Pensez-vous que cette procédure va contribuer à assainir le parc de 2-roues en circulation ?
- Relevons un premier paradoxe : l’État fixe un seuil sur la valeur vénale du véhicule. En deçà de 765 €, une machine ne sera pas concernée par la procédure VE. Or, en deux-roues, la seule catégorie présentant un réel caractère de dangerosité demeure celle des cyclomoteurs et des scooters de 50 cm3.
- Il n’est pas rare de voir, sur ces machines, des équipements de sécurité, tels les freins, défectueux voir inexistants. Mais la valeur de ces machines est souvent inférieure à 765 €. Ils vont donc échapper à la procédure VE. On affirme vouloir assainir le parc roulant tout en laissant filer les engins les plus dangereux…

Avez-vous estimé le prix de l’opération ?
- Une procédure VE intégrale, incluant trois visites d’expertise, coûtera au propriétaire 250 à 350 €, hors montant des réparations. Socialement, cela ne tombe pas bien. Cela va peut être contribuer à améliorer la sécurité routière mais je n’en suis pas certain.

Propos recueillis par N. G.

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