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Essai Ducati 1098 Streetfighter S : la bomba !

La Ducati Streetfighter S, qui succède au S4RS, fait des étincelles sur le circuit d’Ascari, en Espagne. Regardez comment Etienne, chef de la rubrique essai, pousse le gros roadster sportif Ducati jusque dans ses derniers retranchements...

Comme la version standard, la Streetfighter S essayée ici reprend la mécanique, ramenée à 155 ch, de l’ancienne sportive 1098. Pour le châssis, l’actuelle 1198 fournit le treillis tubulaire, dont l’angle de colonne de direction a été ouvert (+ 1°) et le bras oscillant, qui a été allongé (+ 35 mm). L’acquisition de données et le système de contrôle de traction sont aussi présents (S uniquement).
À noter que ce dernier, efficace, s’est montré très discret dans son fonctionnement lors de l’essai.
Les suspensions sont signées Öhlins et disposent d’une molette permettant de faire varier l’assiette de la moto.

Selle haut perchée, béquille abominable à déplier et grand guidon type cintre plat qui oblige à se basculer sur l’avant : voilà presque les seuls défauts de la moto. Mais la prise en main est quasi instantanée, grâce notamment au twin, pourtant vitaminé, qui oublie la dénomination de la moto et se montre doux comme un agneau à bas et moyens régimes. L’évolution à faible allure se fait alors avec une souplesse naturelle, qui sera bien venue en ville.

Pour ressentir une poussée franche, il faut passer la première moitié du compte-tours. Curieusement, le twin 4 soupapes offre des caractéristiques de fonctionnement proches de celles d’un 4-cylindres, avec un couple maxi qui débarque à 9.500 tr/min… en même temps que la puissance maxi !
Le rythme qui augmente sur le circuit d’Ascari (Espagne, lieu de l’essai) met au jour deux petits éléments perturbateurs : la plaque antichaleur des échappements, en contact permanent avec le talon droit, interdit de mettre son pied dans l’axe ; et le carénage de selle présente un angle saillant qui entame la cuisse lors des déhanchements.

Ceci mis à part, le pilote peut compter sur un treillis tubulaire ultrarigide, bien secondé par les suspensions de qualité. Sur piste, la moto tourne d’un bloc avec agilité et encaisse sans broncher les rares déformations du bitume. Le freinage, conjuguant puissance et feeling, ne reçoit quant à lui que des éloges, à l’avant comme à l’arrière.

Verdict. Fortement sollicitée lors de ce premier contact sur piste, la Streetfighter a dévoilé des prestations à la hauteur de nos attentes, en phase avec celles des cadors de la catégorie (KTM 990 Superduke, Moto Morini 1200 Corsaro). Bonne surprise, le prix de la version Standard (14.990 €) s’aligne sur celui de feu la S4RS. Reste des sensations moindres qu’au guidon de ses rivales ou de ses devancières bolognaises, et une facture qui s’envole pour la version S : 18.700 €.

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