Ces prétendues école de conduite s’engouffrent dans une brèche que le gouvernement à méthodiquement préparée. Au final, le consommateur y perd, tout comme la sécurité routière !

La formation moto doit théoriquement comprendre, selon la réglementation, un minimum de 20 heures de formation à la conduite. En moyenne, les forfaits tournent donc entre 500 et 650 euros. De quoi permettre de payer des enseignants de qualité, d’assurer des cours avec un nombre d’élèves simultanés limités, de passer en revue les fondamentaux de la maîtrise d’une moto et de la gestion de sa conduite dans un environnement des plus changeant…

Hélas, par différentes mesures - disparition des contrôles des livrets et des écoles de conduite -, le gouvernement a perdu les moyens de faire respecter une réglementation censée protéger les conducteurs et les usagers de la route.

Pire, les centres de conduite qui pratiquent une formation de qualité se trouvent mis à mal, attaqués par une concurrence déloyale.

Plus de contrôle de qualité
Pour résoudre la crise du manque d’examinateurs, la solution du gouvernement fut simple : « On supprime les contrôles qualités dans les écoles de conduite. » Premier chapitre de l’histoire d’une dégradation fatale.

Plus de livret de suivi
Deuxième chapitre, le gouvernement supprime la présentation obligatoire à l’examinateur du livret de suivi de formation. Ce livret décrit toutes les étapes de la formation moto.
Institué il y a une vingtaine d’années, il permettait à l’élève de suivre l’évolution de sa formation et de valider au fur et à mesure toutes les acquisitions nécessaires à la conduite.
Ce document rempli par l’enseignant en présence de l’élève devait être présenté à l’examinateur le jour du permis moto.
Sa suppression a eu pour conséquence dans un premier temps de permettre à des enseignants sans scrupules de zapper des phases essentielles de l’enseignement.

Le permis low cost
Désormais, certains centres de conduite passent à la vitesse supérieure et n’assurent même plus les heures de conduite obligatoire. En parallèle, l’utilisation de modèles de motos à la maniabilité record permet de réussir les épreuves du plateau sans réelle maîtrise convenable d’une moto. De quoi faire baisser les coûts et de concurrencer de manière déloyale des écoles scrupuleuses préoccupées par la sécurité de leurs élèves.

Un terrible gâchis
La porte est désormais grande ouverte aux marchands du temple plus préoccupés par les "bonnes affaires" que par l’essence même de leur métier. Pour les élèves, la tentation est grande de faire des économies, hélas seulement apparentes. D’une part, les moins à l’aise risquent de rater les épreuves, certains vont abandonner leur rêve de conduire une moto, d’autres vont chuter se faire mal et se croire incapables de réussir.
Quand aux derniers qui sont les plus jeunes, les plus habiles et les plus à risque, ils partiront sur la route en risquant fortement de se mettre en danger et limiteront sensiblement leur capital plaisir de piloter une moto.

Freinage en cata…
On voit ainsi apparaître de plus en plus de jeunes motards incapables de détecter une situation potentiellement accidentogène, d’assurer en cas de besoin un freinage appuyé ou encore un évitement avec une moto légèrement différente de la première. Le coût final se comptera au premier accident en plusieurs milliers d’euros pour ces jeunes novices. L’économie réalisée sur la formation partira en fumée à la première chute, pire, elle risque de se traduire par des blessures, des handicaps ou des vies en jeu.

Reconnaître une formation de qualité
Face à ce désastre annoncé, le réseau des écoles reconnues par l’AFDM sont plus que jamais nécessaires. Elles sont désormais presque les seuls recours pour espérer bénéficier d’une formation de qualité. Elles utilisent le livret de suivi, maintiennent de ce fait le dialogue avec l’élève et refusent le bachotage (répétition des épreuves du plateau sans acquisition technique). Une qualité qui permet à la Mutuelle des Motards d’accorder à ces élèves-là une réduction de 20% sur les primes motards novices.

Au moment de faire les comptes, c’est un sacré atout !

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