Essai

En images

Redonner vie à une marque de moto d’enduro est un challenge. Et celui-ci n’a pas manqué de rebondissements. Après une première résurrection en 2003 grâce à un fabricant de machines à café italien, Fantic est aujourd’hui passée entre les mains d’un ancien de chez Aprilia, Mariano Roman. Depuis 2014, il s’attelle à relancer la petite société dans son berceau familial de Trévise, à 30 kilomètres au nord de Venise. Si les moteurs de 40 chevaux proviennent des usines Zongshen, en Chine, la conception du mono simple arbre à cames est bien italienne (Piaggio), tout comme celle de la séduisante partie-cycle de ce scrambler. Si cette Fantic 500 Scrambler a l’aspect d’un gros jouet avec sa jolie selle à bourrelets, son phare rond à leds et son réservoir rouge éclatant, elle impressionne aussi avec sa fourche inversée d’un diamètre imposant tenue par des triples pontets taillés dans la masse et son gros disque de frein avant pincé par un étrier à fixation radiale. Toujours est-il que, rehaussé par ses jantes à rayons de 19 et 17 pouces, son dessin est des plus réussis.

En selle !
On prend de suite plaisir à enfourcher sa selle accessible (820 mm) et empoigner son très large guidon pour s’en aller promener nez au vent. Stable, la partie-cycle de ce scrambler à l’empattement long et au débattement intéressant (150 mm avant arrière) se révèle saine et rassurante dès les premiers mètres parcourus, même si son pneu avant large amenuise la précision du guidage à basse vitesse. Les suspensions (uniquement réglables à l’arrière) se montrent progressives et offrent une véritable polyvalence au modèle, aussi à l’aise sur route que dans les petits chemins grâce à ses pneus mixtes (les excellents Pirelli Rallye STR). Son poids relativement bas (150 kilos à vide) présente également un bel avantage. De même, le freinage est impressionnant, et l’ABS déconnectable au guidon se révèle bien pratique dans les sentiers.

Cœur vaillant et coupleux
Le moteur de notre modèle d’essai (un 450 cm3 exactement) ne nous a, en revanche, pas totalement convaincus : si ses vibrations sont relativement contenues et sa sonorité bien travaillée via un magnifique échappement à double sortie haute, la boîte 6 vitesses manque franchement de souplesse dans sa sélection, et l’injection (Athena Get) de finesse à la remise des gaz… Dommage, car pour sa cylindrée, ce mono A2 se montre suffisamment coupleux et vaillant pour emmener rapidement aux vitesses usuelles, voire plus… Il permet de partir à l’aventure quelques jours durant ou simplement de faire quelques détours en allant chercher le pain…

Le verdict
Malgré quelques soucis de mise au point sur notre modèle d’essai, ce scrambler aux lignes séduisantes a démontré une belle polyvalence et s’avère des plus fun à l’usage. Vendu 6 890 €, il s’aligne sur ses concurrentes directes, la Husqvarna 401 Svartpilen (6 590 €) et la Benelli 500 Leoncino Trai (6 290 €) en tête. Reste à composer avec un réseau de concessionnaires encore balbutiant.

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Fiche technique

Fantic 500 Caballero Scrambler (données constructeur)
Moteur
- Type : monocylindre à refroidissement liquide, 4T, 1 ACT, 4 soupapes
- Cylindrée (al. x cse) : 449 cm3 (94,5 x 64 mm)
- Puissance maxi : 40 ch (29 kW) à 7 500 tr/min
- Couple maxi : 4,4 m.kg (43 N.m) à 6 000 tr/min
- Alim. /dépollution : injection Ø 40 mm/Euro 4
Transmission
- Boîte de vitesses à 6 rapports
- Transmission finale par chaîne
Partie-cycle
- Frein Av (étrier à x pist.) : 1 disque, Ø 320 mm (4 opp.)
- Frein Ar (étrier à x pist.) : 1 disque Ø 230 mm (2).
- Pneu Av - Pneu Ar : 110/80/19 - 140/80/17
- Réservoir (réserve) : 12 litres (n. c.)
- Poids annoncé : 150 kg (à vide)
- Hauteur de selle : 820 mm
Pratique
- Coloris : rouge
- Garantie : 2 ans pièces et M.O., assistance
- Prix : 6 790 €

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