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Enfield Bullet : revolution moteur

Un moteur entièrement repensé et aux nouvelles normes anti-pollution. Moderne mais sans perdre l’esprit d’une petite moto "plaisir et utilitaire".

La dernière évolution de la célèbre Bullet née en Angleterre et produite en Inde depuis 1955 (consultez l’historique) est désormais dotée d’un tout nouveau moteur, injecté et catalysé pour satisfaire aux normes Euro 3.
De type monobloc, il intègre désormais la boîte de vitesses (les précédents modèles avaient conservé une boîte séparée) et sa distribution par tiges et culbuteurs fait appel à un système de rattrapage de jeu hydraulique, gage d’entretien réduit, de constance des réglages et de silence de fonctionnement.

Modernité et classicisme

Contact au tableau de bord, une pression sur le démarreur, première en bas à gauche et c’est parti, comme avec n’importe quelle moto actuelle… Facile, très facile, même !
Des Bullet traditionnelles, l’EFI a conservé la douceur des commandes et une excellente maniabilité, bien aidée par un poids contenu (180 kg en ordre de marche) et une hauteur de selle à 82 cm.
Le moteur tracte rondement et enroule à 110 km/h de croisière sans forcer. La vitesse de pointe obtenue lors de cette prise en main de 200 bornes est de 130 km/h, mais l’architecture « longue course » de ce monocylindre culbuté ne le rend ni agréable ni efficace dans les derniers retranchements.

Bien adaptée au réseau secondaire

Côté partie-cycle, l’implantation de la mécanique a entraîné une modification du bras oscillant, avec une transmission finale qui passe à droite, alors qu’elle était à gauche sur les anciens modèles.
Mais Royal-Enfield a conservé le moyeu-frein Ar à broche qui simplifie les démontages, tout en ayant gardé le principe de la couronne usinée directement sur le tambour.

Pour le reste, on retrouve une fourche un peu molle, des combinés-amortisseurs Ar plutôt durs et un freinage correct. L’ensemble ne révèle pas de mauvaises surprises sur le réseau secondaire.
De toute façon, vu le manque de garde au sol en courbe à cause de l’implantation trop basse de la béquille centrale, on oubliera l’attaque pour privilégier la promenade.

Pré-série

Mais l’importateur assure que cela fait partie des points de détail qui ne sont pas définitifs sur ce modèle de pré-série. Espérons également que l’usine de Chennai (ex-Madras) fera un effort pour un meilleur rembourrage de la selle, cette dernière étant vraiment trop molle et après quelques kilomètres, on a l’impression d’être assis sur le cadre. Pour une moto taillée pour la balade, c’est dommage.
Reste qu’à presque 6.000 euros, à cylindrée égale, elle n’offre peut-être pas le meilleur rapport qualité-prix des motos les moins chères, mais elle a pour elle le charme et l’originalité.

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