Éthylotests obligatoires : une mesure née d’un lobbying acharné

Mais quelle boisson douteuse on a ingéré, dans les couloirs du ministère de l’Intérieur, avant de rédiger l’obligation pour chaque conducteur de posséder un éthylotest ? En effet, à partir du 1er juillet 2012, il ne vous en faudra pas un, mais deux. Les fabricants se frottent les mains, se voyant offert sur un plateau un marché de 76 millions d’euros.
Quand la Sécurité routière voit double, les usagers trinquent… Le 1er juillet 2012, il sera obligatoire à tout conducteur de présenter un éthylotest non utilisé lors d’un contrôle routier, sous peine d’écoper d’une amende de 11 euros (à partir de novembre 2012). L’objectif officiel est de convaincre les automobilistes, comme les motards, de s’auto-tester avant de prendre volant ou guidon. Ce qui revient, sans le dire, à rendre obligatoire la possession de DEUX éthylotests dans son véhicule. Pourquoi ? C’est simple, ami conducteur : si tu t’en sers avant de rouler, comment veux-tu en présenter un non utilisé au contrôle routier ?
Lobbying gagnant gagnant.
Et qui est derrière tout cela, à ton avis, internaute perspicace ? Gagné, le lobby des fabricants… d’éthylotests ! Une enquête détaillée, livrée par le menu dans le numéro 289 de Moto Magazine (dans tous les bons kiosques dès le 28 juin), le prouve par A+B. Les deux fabricants présents sur le marché français, Contralco et Red Line Products, les seuls à proposer des appareils homologués, pourront se partager sans la moindre contestation un potentiel d’équipement estimé à 76 millions d’euros.