Décidément, il ne fait pas bon être militant UMP ces temps-ci. Raillés sur les marchés à cause de très mauvais sondages, ils sont tancés par le secrétaire général du parti quand ils commettent un excès de vitesse pour ramener le très pressé Xavier Bertrand à la gare…

La semaine dernière, la voiture du secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, était enregistrée au radar à 140 km/h au lieu de 90, de nuit sur une nationale entre Pornic et Nantes (44), à l’issue d’un meeting électoral. Les gendarmes ont intercepté le véhicule, mais l’ont laissé partir sans poursuivre le conducteur en s’apercevant que l’homme fort du parti au pouvoir était dedans. Depuis, Monsieur Bertrand s’empêtre dans cette affaire, au point de rejeter la faute sur des lampistes, tels le militant qui conduisait la voiture ou les gendarmes qui ont procédé à l’interpellation…

« Notre train était vers 5h30 à Nantes », a tenté de justifier le politique dans le journal Presse Océan. « Nous n’avions aucune contrainte horaire, aucune raison de rouler à cette vitesse. C’était un militant bénévole qui conduisait, même s’il ne s’agit pas ici de lui jeter la pierre. On n’était même pas pressé (…) Il a roulé trop vite. » Vlan ! Le brave gars a conduit son mentor de Pornic à Nantes entre 2 h et 5 h 30 du matin, et voilà comment il est remercié ! Tout juste si Xavier Bertrand ne l’a pas dénoncé au ministère de l’Intérieur pour qu’il prenne une amende et perde ses points… Tant qu’on y est, on aurait pu le faire souffler dans le ballon, vu qu’à un meeting électoral on ne suce pas que des glaçons, hein !

Pire, les gendarmes ayant intercepté le véhicule en prennent pour leur grade : « Si vraiment on a été contrôlé, on aurait du être sanctionné, poursuit Xavier Bertrand (…) Après, c’est le gendarme qui décide ou non de sanctionner. C’est lui qu’il faudrait interroger pour savoir pourquoi il ne l’a pas fait. ». Re-vlan ! C’est ça, la réussite en politique : aller vite et savoir déléguer…

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