Essai

Pour l’équivalent esthétique, il faut piocher chez les "builder" américains, pas au même tarif : la moindre machine "made in USA" de ce type (Saxon, Big Bear, etc.) coûte plus
du double !

Avec une selle de 67 cm du plancher des vaches, tous les gabarits trouveront leurs marques… Mais si le fessier est bas, les extrémités des membres sont loin devant ! Cependant la mise en route du tournebroche réserve une bonne surprise : le son est sourd, grave, et la mélopée issue de son calage flatte les oreilles, miam !

En ville, la Fury n’est pas la compagne idéale : entre un empattement d’autobus et un angle de fourche qui confine à la caricature, difficile de se faufiler. Le rayon de braquage est immense, et la moto « tombe » à chaque coin de rue. Ce qu’il lui faut, c’est de la belle route large. Car elle roule bien, cette Fury : le moteur est performant (et l’injection parfaite) pour l’usage auquel elle se destine, le châssis sain et d’une stabilité rassurante, le freinage puissant (surtout l’arrière, un vrai bon ralentisseur)...

Des défauts ? Oui, quelques-uns… Une suspension arrière plus raide qu’un passe-lacet, une garde au sol digne d’une Formule 1 à effet de sol des années 70, une omniprésence de « chrome-plastique » et des roues à bâtons qui cassent un peu le style général de l’engin. Voilà tout.

Verdict. Pour une fois qu’un constructeur généraliste lance une machine aussi particulière et à un tarif correct (14.990 €), il serait dommage de faire la fine bouche. Rouler au guidon de la Fury a été un plaisir de tous les instants. Et puis, question dégaine un peu « bad boy », difficile de trouver mieux dans le monde du custom nippon !

Publicité
Infos en plus