Jean-Claude Olivier : un champion s’est éteint

Le monde de la moto est en deuil : Jean-Claude Olivier est décédé tragiquement le samedi 12 janvier au matin. Un camion est venu percuter de front sa voiture sur l’Autoroute A1, le blessant mortellement. Retour sur un personnage hors-normes.
L’homme aux trois diapasons s’en est allé. C’est un accident de la route qui a mis fin aux jours de Jean-Claude Olivier, à l’âge de 67 ans. Né le 27 février 1945, à Croix dans le Nord, « JCO » aura mené une vie hors-normes. En voici les grandes lignes.
Le sens des affaires
Difficile de dissocier l’histoire de Yamaha, en France, à celle de Jean-Claude Olivier. Car c’est bien JCO qui a fait de la firme aux trois diapasons le leader de la moto en France. Tout débute en 1964, date à laquelle JCO se retrouve missionné par Sonauto pour créer un réseau Yamaha en France. Il part donc sur les routes au volant d’un fourgon Peugeot J5 avec un 50 cm3, un 80, un 125 et un 250 comme chargement. Et à force de travail, ça fonctionne. De 115 ventes en 1965, il passe à 1000 machines vendues en 1968.
Pour promouvoir sa marque, il joue avec les médias. D’abord en convaincant Brigitte Bardot de rouler une journée au guidon de la 125 ATI. Ensuite en donnant de sa personne. Par exemple, il s’engage au Bol d’Or 1969. En 1971, il joue les démonstrateurs sur un trail à la Foire de Paris : en costard cravate s’il-vous-plait. Enfin, JCO restera entre autre célèbre pour ses roues arrières avec un 1100 XS ou un 1200 V-Max, machine dédiée au marché américain et pour l’importation de laquelle il aura tout fait.