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Kawasaki Z 1000 SX : une moto transformer

Kawasaki Z 1000 SX. Transformer un roadster en routière doit être beaucoup plus qu’une simple opération marketing. Kawasaki se tire plutôt bien de l’exercice. Sa Z 1000 revue et corrigée, prenant le suffixe SX, offre de réelles prestations de confort… Apte au voyage, mais avec un prix à la hausse.

Transformation
Cadre périmétrique, moteur, système de freinage et une partie des éléments de suspensions du roadster Z 1000 reprennent du service. Le reste a été repensé pour cadrer au mieux avec le positionnement voyage.

Enveloppant et bien intégré à la ligne, le carénage intégral protège correctement les genoux (les pieds un peu moins) ; la bulle réglable manuellement (3 positions) se charge de soulager le buste des turpitudes d’Éole. La contenance du réservoir passe de 15 à 19 litres et le simple guidon disparaît au profit de demi-guidons hauts, redressant la position de conduite. La selle s’épaissit de quelques millimètres, l’assise passager s’élargit et est agrémentée de larges poignées en alu. Enfin, les repose-pieds sont désormais totalement isolés des vibrations du gros 4-cylindres par des petits silentblocs. Décevant : la Z 1000 SX ne propose pas de béquille centrale.

Le carénage n’entraîne qu’un surpoids de 10 kg : la machine passe de 218 à 228 kg pour la version sans ABS que nous avons essayée. Comme le roadster, la Z 1000 SX est une moto maniable (les découpes dans la bulle permettent de braquer court), facile à prendre en main et stable à basse vitesse.

Moteur toujours viril
La couronne a perdu une dent : la moto « tire plus long ». Mais la fougue du 4-cylindres est toujours d’actualité. Certes, cette légère modification et la prise de poids tempèrent son zèle à bas régime, mais les sensations sont bien toujours présentes. On retrouve le caractère tempétueux du roadster et ce moteur (en configuration européenne : 138 ch) gratifie toujours d’une sévère poussée passé 6.500 tours/min jusqu’à l’approche de la zone rouge (11.000 tr/min). En dessous, la SX est une routière apaisée à la mécanique facile à doser, silencieuse et franchement souple à la remise des gaz.

Confort, rigueur et dynamisme
Les suspensions du roadster ont été légèrement modifiées pour la SX : pour privilégier le confort, le débattement a été augmenté, et l’amortisseur arrière est désormais réglable en précharge. Des changements palpables sur bitume fripé : comme le roadster, la SX encaisse les coups sans broncher et tient son cap en toutes circonstances, sans pour autant demander d’efforts trop importants quand les virages se multiplient. L’inertie est bien sûr supérieure sur la version équipée de valises (option), mais le dynamisme du roadster est toujours présent.

Testée en version standard (sans ABS), la SX s’est illustrée par l’excellent travail de son frein arrière. Bien dosable et endurant, il permet d’entrer en courbe en la « tenant facilement de l’arrière » sans avoir toujours recours aux deux étriers avant, qui eux, curieusement, manquent un chouïa de mordant.

Verdict. La transformation est presque une réussite totale. Presque, car on aurait aimé trouver davantage d’aspects pratiques, comme une place pour l’antivol sous la selle et une béquille centrale. Pour le reste, la Kawasaki Z 1000 SX fait carton plein avec son habillage harmonieux, un moteur généreux et une partie-cycle vraiment agile. Reste le prix : 1000 € de plus que le roadster (qui augmente de 200 € pour 2011). Soit 12.500 € et 13.100 € pour la version ABS. Pile entre ses deux concurrentes : la Suzuki GSX 1250 FA et la Triumph 1050 Sprint GT, qui risquent de souffrir lors du prochain comparatif !

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