Essai

Malgré une ligne et une ergonomie proches de celles de la 600, cette ZX innove : cylindrée en augmentation de 36 cm3 (par l’alésage), arbres à cames spécifiques, boîte à air plus grosse, géométrie revue et électronique de pointe avec modes moteur, ABS sportif (en option) et antipatinage.

Une fois les demi-guidons en main, la différence avec la cadette se fait immédiatement sentir. Le 4-cylindres gagne en effet un précieux mètre/kg de couple qui la rend capable de reprendre dès 4 000 tr/ min sur le dernier rapport, la musicalité en plus. La 636 se fait ainsi plus docile aux régimes usuels, sur route et en ville. Le nouvel embrayage anti-dribble, plus souple au levier, va également dans ce sens.

Fougueuse

Passé les 8.000 tours, la mécanique se montre fougueuse sans pour autant déclasser sa devancière dans les hauts régimes (15.500 tr/min maxi). Et ce, quel que soit le mode cartographique (Full 100 % ou Low : 80 %) même si le bridage (137 ch passé la frontière) se fait ressentir. Notons aussi que l’antipatinage, inédit chez les supersport japonaises, peut être d’un réel secours en cas de pneus froids ou d’adhérence faible (en mode 3), ou sur circuit lors d’une accélération trop vive sur sol humide (en mode 1 ou 2). Vécu !

Partie-cycle

Légèrement plus lourde que la 600 (195 kg tous pleins faits [+ 4 kg] avec ABS), la 636 conserve le même châssis précis et instinctif et la position de conduite confortable (une des moins radicales du segment). L’angle de chasse a toutefois été refermé et les tubes de fourche relevés dans les tés pour la rendre plus maniable dans le sinueux. Bien plus perceptibles, le tarage plus souple de l’amortisseur et les réglages plus routiers de la nouvelle fourche BIG Piston (précharge et amortissement hydraulique dissociés) permettent de gagner en confort, particulièrement sur mauvaise route, où la tenue de cap reste bluffante ! Côté freinage enfin, l’ensemble se montre efficace (ici avec l’ABS Sport en option) malgré un léger manque de mordant.

Verdict

Coupleuse, bien suspendue, dotée d’une position de conduite « humaine » et seule japonaise de la catégorie équipée d’une électronique aussi sophistiquée, la nouvelle 636 se montre aussi à l’aise en balade sportive que sur circuit. Les amoureux des bracelets la trouveront même vivable en usage journalier, et les moins fortunés encore accessible eu égard aux équipements proposés

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