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Ultimate Rally : attaque permanente Ultimate Rally : Avignon dans la nuit Ultimate Rally : plein phare ou pleins de phares Ultimate Rally : à donf la pub !

La taille du Road-book roulé, qui déborde du dérouleur est un indice : Les changements de direction (non fléchés) seront légion.
Notre participation au championnat de France suffira t-elle comme préparation physique ? Le side Guzzi de 20 ans sera t-il adapté ? … À l’évidence non, mais le mental devra faire la différence.

Départ.

Pas encore sortis d’Avignon, que nous sommes déjà hors du parcours. Le road-book, au demeurant très bien fait, est beaucoup plus petit que ceux que je prépare d’habitude. Au bout d’une bonne heure à naviguer à l’aveuglette je prends la décision de déplacer le dérouleur, à partir de là, le bon rythme s’installe. Aux abords de l’Ardèche, nous commençons à remonter des concurrents. La nuit est transpercée par les trois phares au xénon du side qui éclairent des routes juste assez larges, les virages s’enchaînent les uns après les autres, jusqu’à entendre ce « klok ! », dans une épingle gauche. On s’interroge et au droit suivant le bruit se transforme en « tak-tak-tak », pourtant pas de Kalachnikov en vue. Il faut donc se rendre à l’évidence, le side a un problème !

Problème technique !

C’est l’attache inférieure avant qui est rompue net… A 5 heures du matin au fin fond de l’Ardèche ! L’abandon ne faisant pas partie de mon vocabulaire, c’est le moment de prouver que « le mental fera la différence ».
Je trouve dans le coffre du side la rallonge de la clé à cliquet, prise avec une sangle, cela fera notre affaire pour reprendre la route. Nous franchissons les deux derniers cols pour se rapprocher de la civilisation et d’un soudeur éventuel.

Providence

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À 7 heures du mat, nous arrivons à Lanarce (07). Là nous trouvons un garage, mais il me faut encore attendre son ouverture, à 8h00. Fort heureusement il est tenu par un motard aussi compétent que sympa. Après la soudure, petit-dèj et appel du PC course, nous repartons par la nationale (sur invitation ferme du directeur de course) via Clermont.
À notre arrivée à Marcillat, nous apprenons que les deux tiers des participants sont déjà hors course, comme nous. À notre grande déception, il nous est interdit de prendre le départ de l’étape de l’après-midi et de la nuit. Nous avons juste le droit de repartir le samedi matin.
Le côté positif c’est que cette situation est propice aux rencontres et échanges.

Déception !

Parmi les autres recalés, la grogne est de mise, d’autant plus que certains, arrivés dans les délais, auraient manifestement coupé au plus direct ! La honte suprême du « rallyman » qui se respecte (ou pas, en l’occurrence). D’autres, autour du Puy en Velay ont eu à subir les foudres du ciel et une déviation aléatoire.

C’est reparti !

Samedi matin, encore une grosse journée de promise par l’organisation. Après une recharge partielle de l’organisme, nous prenons le départ en compagnie des survivants ayant couru les épreuves du vendredi. On les reconnaît à leur mine défaite et leur air de zombies.
Les routes sont toujours très typées rallye, donnant aucun répit, avec des changements de directions multiples... Une fois passées, proprement, les deux belles spéciales chronométrées, sur le long routier, on limite les dégâts avec seulement 13 minutes de retard à la mi-journée. Beaucoup moins que pas mal de moto solos, surtout qu’un side n’a pas l’avantage d’une bécane dans la circulation.

Pause.

La pause de midi est la bienvenue, au bord du lac de Vassivière, d’autant plus que nous bénéficions des bons auspices de la ChabouTeam-assistance dont les assiettes bien garnies remplacent avantageusement nos barres de céréales... Si bien que nous prolongeons notre halte de 20 minutes... C’est malheureusement le temps qui me manquera en fin de journée. En effet, le timing trop serré nous empêcha de courir les deux dernières spéciales ! Décidément !

Hors course !

Bilan, nous voilà donc doublement hors course. Nous assistons à la remise des prix et au triomphe de notre ami Patrick Curtat, (dit UltiPat) vieux routard, roi du rallye. C’est le premier vainqueur, indiscutable et indiscuté, de l’Ultimate Rally. La soirée s’est terminé très tard, autour d’une pompe à bière inépuisable, au son d’un groupe de rock comme l’on en fait plus... Comme il se doit ! »

Nota : « Une pensée pour notre pote PonPon qui se remet lentement, mais sûrement de sa rencontre avec un chevreuil. »

Photos : Diana Rauch et Pierre Hory.

Texte : Bernard Frayssine

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