Le couloir de secours consiste en la libération d’une file de circulation afin de faciliter l’intervention des services d’urgence. Cette pratique, déjà obligatoire au Luxembourg, en Allemagne ou en Suisse, est inscrite dans le Code de la route belge depuis le 1er octobre 2020.

Jusqu’à présent les Belges faisaient comme les Français. Lorsque la sirène se faisait entendre, ils se décalaient, au rythme de la progression du gyrophare, pour que le véhicule d’urgence se fraye - le plus souvent péniblement - un chemin en interfiles à travers les embouteillages. Nous autres motards savons, à la longueur de la file de 2-roues qui se crée rapidement derrière que cette technique ne permet pas réellement d’arriver prestement au lieu d’intervention. Sans compter les risques d’accrochage multiples avec les voitures des particuliers. En Belgique, RTL Info rapporte qu’un pompier a récemment été condamné pour avoir froissé une voiture qui ne s’était pas assez écartée.

Pour éviter ces problèmes qui retardent l’intervention des urgentistes, les Belges imposent désormais aux automobilistes de libérer un « couloir de secours » au moindre ralentissement en les incitant à migrer, pour les uns vers la gauche, pour les autres vers la droite. Cette obligation vaut sur autoroute mais aussi sur l’ensemble des axes de circulation qui comptent au moins deux voies. Une solution jugée plus efficace que la bande d’arrêt d’urgence souvent encombrée de véhicules en panne, de pneus crevés voire de pièces perdues en route.

Enfin, le législateur belge, décidément bien éclairé, a choisi, selon moto.be, d’autoriser la circulation des motos dans ce couloir de secours sous réserve de ne pas rouler plus de 20 km/h au-dessus de la vitesse des voitures. Une excellente idée pour sécuriser nos déplacements.

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