La Cour des Comptes (CdC) a examiné l’utilisation du budget alloué à la sécurité routière sur la période entre 2008 et 2019. L’année 2013 étant identifiée comme une année "importante" entre la baisse de l’accidentalité routière depuis 1971 et la stagnation du nombre de tués et d’accidents que l’on peut observer jusqu’alors, ce choix de période semble pertinent.

Données en main, la CdC juge que la baisse de mortalité routière est une conséquence de la politique "centrée sur le comportement", soit sur le respect des limitations de vitesse lié au contrôle sanction automatisé (CSA).

La FFMC souligne que la baisse avait pourtant été entamée bien avant la mise en place des radars, en témoigne le schéma ci-dessous :

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La période retenue se déroulant de 2008 à 2019, les chiffres sont les suivants :
- 4 275 tués en 2008
- 3 268 tués en 2013 (année "charnière")
- 3 244 tués en 2019

La crise sanitaire la comparaison impossible depuis lors.


Rapport de la Cour des Comptes : les commentaires de la FFMC

La CdC analyse également cette stagnation depuis 2013, en livrant plusieurs recommandations. Les commentaires FFMC sont en italiques :

- « La priorité accordée aux contrôles automatisés …. doit aussi s’accompagner d’une présence maintenue, active ou dissuasive, des forces de sécurité au bord des routes et dans les flux de circulation, en particulier de la part de la police nationale, dont l’implication directe dans la politique de sécurité routière a sensiblement diminué à la faveur du développement des contrôles automatisés... »

Un radar n’ayant jamais fait de prévention, et seul un humain pouvant faire de la pédagogie et proposer des alternatives à la sanction, c’est logique.

- « Dans sa mise en œuvre, la politique de sécurité routière doit être plus attentive à son acceptabilité, à sa déclinaison au niveau local ainsi qu’à la hiérarchisation et à la clarté de son contenu. »

Et ainsi développer les actions locales et de concertation avec toutes les parties prenantes dont les associations. Cinq facteurs clés sont cités qui cadrent bien avec nos aspirations, voir page 14 du rapport de synthèse.

- « Un système sûr ou Vision Zéro à la suédoise. »

Ce concept est largement appliqué dans les entreprises soumises à des contraintes de sécurité (rail, aviation, nucléaire,..). On considère que tous les facteurs doivent être pris en compte pour améliorer la sécurité. Donc les infrastructures, les mobiles, la réglementation, etc... Ainsi on examine tous les facteurs en cas d’accident ou dans les projets et on évite de se résumer à la responsabilité du ’’ lampiste’’ car tous les responsables sont concernés et doivent concourir à l’ amélioration attendue.

Si ce rapport propose plusieurs pistes d’amélioration, le respect des règlements avec sanction reste prédominante. Plutôt qu’une multiplication des règlements, la FFMC continue de préconiser le développement de la formation et de l’amélioration des infrastructures routières.

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Source : FFMC

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