L’Agence France Presse (AFP) a révélé, le 31 mars, que le délégué interministériel à la sécurité routière, Jean-Robert Lopez, allait quitter son poste pour rejoindre le cabinet du secrétaire d’État aux Anciens combattants Jean-Marc Todeschini.

Son départ, un an après sa prise de fonctions en avril 2014, doit être officialisé ce mercredi 1er avril en Conseil des ministres, selon l’AFP.

Jean-Robert Lopez, 62 ans, avait succédé à Frédéric Péchenard, délégué à la Sécurité routière entre mai 2012 et décembre 2013. Il avait occupé auparavant des postes de chef du cabinet civil du ministre socialiste de la Défense Alain Richard (en 1998) et de préfet du Territoire de Belfort (entre août 2012 et avril 2014).

Le champ de compétences du délégué interministériel à la Sécurité routière, qui coordonne l’activité gouvernementale, comprend la politique du contrôle automatisé (radars) des infractions, la sécurité des infrastructures, la réglementation des équipements ainsi que l’éducation routière.

Mortalité en hausse
Lors de son mandat, le nombre de morts sur les routes de France a augmenté, avec 3.388 personnes tuées en 2014 (+3,7 % par rapport à 2013). Jean-Robert Lopez tempérait ce résultat négatif, dans une interview à Moto Magazine, arguant que cette statistique restait en-deçà de 2012. Il estimait nécessaire d’éviter les mesures répressives médiatiques qui d’efficacité.

Il s’opposait, en cela, aux tenants d’une ligne dure implantés dans la société civile, tels le professeur Claude Got, qui a récemment démissionné avec fracas de son rôle d’expert consultant au Conseil national de sécurité routière (CNSR).

Qui pour le remplacer ?
La question est maintenant de savoir qui sera son remplaçant. Sa nomination sera dévoilée lors d’un prochain Conseil des ministres. Et s’il aura pour mission, transmise par le ministre de l’Intérieur, de réorienter la politique routière vers plus de répression. Est notamment en jeu la mesure très symbolique de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes départementales.

Le ministre a annoncé qu’il serait mené une expérimentation sur quelques routes. Mais les experts comme Claude Got, ou Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, demandent une généralisation à l’ensemble du réseau dès 2015.

Côté moto, Jean-Robert Lopez pilotait la mise en place de l’expérimentation de la circulation interfile, qui devrait débuter en septembre prochain. Il n’y a pas de raison pour que le processus soit remis en question par son départ.

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