Le 29 mars 2018, Vincent Descoeur, député du Cantal déposait à l’Assemblée nationale une proposition de loi « visant à permettre aux préfets et aux présidents de conseils départementaux de maintenir la vitesse maximale autorisée à 90 km/h sur les routes nationales et départementales sans séparateur central. » Un texte qui considère la généralisation du 80 km/h à l’ensemble de la France comme un acte de zèle du gouvernement. Il rejoint les propositions du Sénat pour une application au cas par cas de cette mesure au niveau départemental.

« une fracture inégalitaire »
Le député cantalou rappelle que les incidences en terme de sécurité routière du « 80km/h » n’ont pas été démontrées par l’expérimentation lancée par le gouvernement Valls il y a deux ans. De plus, la généralisation de cette mesure provoquerait une fracture inégalitaire entre citadins et ruraux. Ces derniers étant lésés dans leur mobilité quotidienne, car « éloignés des grands axes de circulation alors que d’autres continueront à bénéficier des améliorations des infrastructures de transport qui visent à diminuer les temps de parcours ».

Un gouvernement sourd
Les députés, emmenés par la majorité En Marche et soutenu par le Modem ont toutefois rejeté par 27 voix d’avance la proposition de loi de M. Descoeur. Pour autant la lutte continue pour l’opposition. Les groupes de députés UDI-Agir-Indépendant et LR ont déposé un recours en excès de pouvoir contre le décret du Premier ministre.

Guerilla contre mesure totalitaire
Cette démarche rejoint celle de l’Automobile Club des Avocats qui, avec la ligue de défense des conducteurs, a déposé un recours devant le Conseil d’État contre le décret « 80km/h ». Celui-ci rassemble décidément beaucoup d’opposition contre lui.

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