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Tunnel motophobe : tract Manif A86 : 4000 motards Tunnel  A86 : soutient des élus Manif A86 : bas de plafond

- « Nous sommes rentrés en contact avec la direction des Routes mais elle reste sourds à nos appel. C’est ce qui motive cette manifestation. C’est la première, il y en aura certainement d’autres avant le printemps prochain. » Car la partie est loin d’être gagnée, le ministère comme l’entreprise privée Cofiroute, qui a signé une concession de 70 ans avec l’Etat pour la construction, l’entretien et l’exploitation de l’ouvrage d’art, jouant le pourrissement.

Un « ouvrage d’art » en question

- La médiatisation de cette affaire n’arrange aucune des deux parties. Car, si l’on en est arrivé à réserver un tunnel à l’accès payant, bouclant le super-périphérique parisien qu’est l’A86, aux voitures, c’est que sa construction a été soumise à de grosses contraintes techniques. Les bâtisseurs ont créé deux niveaux de circulation (un par sens) car le diamètre de creusement interdisait une route à plusieurs voies. De plus, ce faible diamètre ne procure qu’une hauteur en exploitation pour chaque étage de 2 mètres maximum, ce qui est très faible.

- La raison de ces contraintes, c’est évidemment la construction de l’ouvrage dans un dense milieu urbain. Alors que, au Nord et à l’Est de Paris, l’A86 traverse comme une saignée bruyante et polluante des communes plutôt modestes, dans le cossu Ouest parisien, on a opté pour un tunnel qui ne gênera pas des riverains dont le pouvoir d’achat leur permettra de s’acquitter de la dîme nécessaire au franchissement du péage.

Des politiques contre l’interdiction

- Serge Méry, vice-président de la Région Ile-de-France chargé des Transports, était présent au départ de la manifestation. « Je suis motard, mais surtout, je ne peux accepter cette discrimination, qui a quelque chose d’anti-constitutionnel ». Patrick Ollier, le maire de Rueil-Malmaison, n’était pas à la manif mais s’est prononcé contre l’interdiction et a mis des policiers municipaux au service de l’organisation pour encadrer le cortège dans sa ville. La mobilisation contre la discrimination n’est qu’à son début.

- Elle risque d’être longue, car les motards s’attaquent à une machine plutôt lourde et peu encline à bouger. Mais ils sont motivés comme jamais, car la crainte n’est pas que locale. Ce type de disposition anti-motard peut en effet faire tâche d’huile dans d’autres agglomérations. « On nous parle d’un projet similaire à Lyon, sous le tunnel de Fourvière », expliquait Fabrice Vidal, coordinateur de la FFMC Paris-Petite Couronne. « Et si, bientôt, on nous interdisait l’accès à une autoroute entière ? »

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