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Mais pour rien au monde il ne serait retourné vivre sous le crachin de son Angleterre natale après la perte de son emploi, fin 2001. Un incident de parcours vite transformé en opportunité, lorsque Neil s’est souvenu de l’enthousiasme avec lequel il avait découvert la région au guidon de sa fidèle Vélocette Venom millésime 1960. D’où l’idée de faire partager cette expérience à d’autres motards en leur louant d’authentiques machines d’époque. « J’ai d’abord convaincu mon père de me revendre sa 850 Commando – achetée neuve en 1976. Mon frère Tudor a, lui, refusé de me céder un seul exemplaire de sa collection, qui compte pourtant une trentaine de modèles, mais il s’est arrangé pour m’en trouver d’autres. »

Des Triumph T 100, BSA Thunderbolt et autres Scrambler en parfait état d’origine, dont il ne restait plus qu’à assurer l’entretien. « Au début, j’avoue avoir beaucoup sollicité les compétences mécaniques de Tudor par e-mails interposés. Mais à présent je suis devenu incollable. Quant aux pièces détachées, elles me sont directement livrées par un fournisseur spécialisé chez qui je suis en compte. Heureusement, d’ailleurs, parce que la dernière fois que j’ai voulu prendre l’avion avec une culasse dans mes bagages, j’ai mis en émoi tout le service de sécurité de l‘aéroport ! » Classic bike Provence dispose désormais d’un parc de quinze deux-roues où se côtoient monocylindres de gentlemen et vertical-twins de puristes, ainsi – damned ! – qu’une paire de quatre-cylindres japonais. Soit un échantillon non exhaustif mais néanmoins représentatif de la production motocycliste des années 1950 à 1970.

Dépaysement garanti

Avec des sélecteurs tantôt à droite, tantôt à gauche, et un premier rapport niché parfois en haut, parfois en bas, le dépaysement est garanti ! « Ma clientèle est majoritairement composée d’Anglo-Saxons, qui souvent viennent en couple. L’un surtout motivé à l’idée de chevaucher une moto dont il a rêvé ou qu’il a possédé par le passé, et l’autre plutôt impatiente de visiter une région qui conserve un fort pouvoir d’attraction. Au final, chacun y trouve son compte, et certains reviennent même d’une année sur l’autre. » À tel point que Sarah, la propre femme de Neil, a vite renoncé à son métier de dentiste pour participer à l’aventure et en assurer la partie administrative. Avant de finalement se décider à passer son permis gros cube en début d’année. « Maintenant, je pourrais aussi l’aider à rattraper les brebis égarées », affirme-t-elle tout sourire, une tasse de thé à la main. Car dans cette entreprise bien rodée subsiste un dernier écueil : les miles qu’affichent les compteurs ne coïncident toujours pas avec les kilomètres des panneaux indicateurs.

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