Passée de 1100 à 1200 cm3, la Breva se distingue par ce couple moteur légendaire encore plus présent. Imposante avec son poids de 231 kg, son gabarit très accessible la rend néanmoins très abordable. On se sent immédiatement à l’aise sur sa selle basse et confortable.

 Ses commandes douces (l’hydraulique ayant remplacé les câbles) et réglables n’a plus rien à envier à la concurrence. Pas plus que le tableau de bord aux compteurs analogiques mais pourvu d’une fenêtre digitale comportant de nombreuses informations, dont une jauge de carburant précise.
 Les grands gabarits souffriront toutefois d’une distance selle-repose-pieds un peu courte.

 Si l’architecture moteur reste donc identique, ses éléments internes sont nouveaux. Par rapport à la Calif’, les pistons et le vilebrequin sont inédits, les culasses reçoivent désormais deux bougies et l’alternateur ne se situe plus en bout de vilebrequin mais entre les cylindres, son entraînement étant assuré par une courroie.
 La boîte de vitesses, quant à elle, demeure silencieuse. Le bicylindre, d’une étonnante souplesse à bas régime, développe des accélérations musclées sans pour autant être brutales. Disposant de 95 ch, sa plage de régime idéale se situe entre 3.000 et 6.000 tr/min.

 L’autre évolution majeure de la Breva se trouve du côté de sa partie-cycle, qui offre un comportement routier sain. Mais le confort marque rapidement le pas. La faute en incombe à une selle un peu trop ferme et des suspensions sèches qui freinent les prétentions au voyage, notamment pour le passager.
 Le freinage puissant, même un peu trop au niveau du frein arrière, peut être épaulé par l’ABS en option (700 €).

Verdict. Les modifications ne transfigurent pas la Moto Guzzi 1200 Breva, mais « actualisent » son comportement. Malgré une cylindrée identique, cette Lombarde ne rattrape pas la BMW R 1200 R, plus orientée roadster sportif. Propre à avaler du bitume, la Breva 1200 demande une certaine expérience, notamment en raison de sa puissance en hausse et de son poids non négligeable.