Fin décembre, Jacques Auxiette, président du Conseil régional des Pays de la Loire, a annoncé que la Région s’engageait aux côtés de la société RDMO, qui travaille depuis 6 ans à l’élaboration d’une moto « européenne » (sic) équipée d’un flat-twin « entièrement nouveau ». « Il s’agissait pour le président de la Région d’appuyer le projet de l’entreprise qui s’inscrit parfaitement dans la dynamique des Plateformes régionales d’innovation lancées par le Conseil régional », indique le site du Conseil régional.

Le choix risqué du haut de gamme ?
En fait de moteur entièrement nouveau, RDMO, qui est basée au sein de l’Ecole nationale supérieure d’Arts et Métiers d’Angers, indique travailler sur la modernisation du flat-twin « dans le sens de la route » développé par Douglas, en 1902.
Ayant observé ce qui se fait chez les gros constructeurs japonais comme européens, la société entend, dans les mois à venir, se lancer dans la « fabrication d’une moto haut de gamme dotée de sa propre mécanique ». « Toute [son] originalité repose sur l’architecture inédite et esthétique d’un moteur "flat-twin" parfaitement intégré au châssis tubulaire et au choix du design. » Pour ce qui est de l’originalité et de l’esthétique, on vous laisse juges.

Détail d’importance, c’est sur le créneau très disputé des roadsters sportifs que ce 900 cm3 entend s’insérer. « Cette moto délibérément européenne témoigne à la fois d’une aptitude à concrétiser la passion d’une équipe d’ingénieurs automobile et leur réelle capacité à porter un véritable projet industriel avec à terme quelques centaines d’emplois à la clé », annonce la société, avec peut-être un brin trop d’optimisme. Car rappelons qu’une marque française de motos a, ces dernières années, tenté un pari similaire, avec un moteur et un châssis bien à elle. Elle s’appelle Voxan, et ça ne va pas très fort en ce moment !

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