Du côté des Grands Prix on peut noter que lors de la saison 1971 ne seront pas organisé le Grand Prix de l’Adriatique et plus grave, il n’y aura pas non plus de Grand Prix de France. Par contre retour du Grand Prix de Suède et création d’une nouvelle épreuve en Autriche sur le tout nouveau circuit de Salzburgring. Ce circuit a été construit en 1969 en remplacement des anciens circuits de Salzburg qui empruntaient des tronçons d’autoroute. Il mesure 4,238 km mais est malheureusement intégralement entouré de rails de "sécurité".
Les usines sont encore nombreuses à engager des machines, on notera plus particulièrement les Aermacchi (250 cc et 350 cc) de Renzo Paolini , les Kawasaki (125 cc et 500 cc) de Dave Simmonds, les MV Agusta (350 cc et 500 cc) de Giacomo Agostini, et Angelo Bergamonti. C’est en catégorie 125 cc que l’on retrouve le plus de machines d’usine : Derbi (Angle Niéto), Kawasaki (Dave Simmonds), Maïco (Dieter Braun, Toni Gruber et Börje Jansson), Morbidelli (Gilberto Parlotti).
Du côté de chez Yamaha, comme en 1970, la marque japonaise engage Rodney Gould et Kent Andersson par l’intermédiaire de Yamaha Motor NV et quelques autres pilotes recevront le soutien d’importateurs européens.
MV Champion du Monde en noir en 350 et 500…
Avant même le début des compétitions officielles le monde de la moto est endeuillé, le Comte Domenico Agusta décède brutalement chez lui à Milan.
Il était né le 28 février 1907 et il avait succédé à son père Giovanni en 1927 à la tête de sa société aéronautique. C’est lui qui créa la MV Agusta (Meccanica Verghera, du nom du village où se trouvent les ateliers) pour produire des deux-roues économiques. Passionné de compétition, dés 1949, il engagera MV dans les Championnats du Monde où elle obtiendra un fabuleux palmarès.
C’est Corrado, le dernier des frères Agusta qui lui succédera à la tête de MV.
Mais en cette année 1971, la marque italienne est marquée par le destin puisque quelques semaines plus tard, le 04 avril 1971, le pilote d’usine Angelo Bergamonti, se blesse mortellement lors d’une course disputée à Riccione (Italie). Suite à sa chute dans la course des 350 cm3, il est transporté à l’hôpital à Riccione puis à Bologne, il y décèdera le soir même.
Bergamonti avait été champion d’Italie 250 et 500 en 1967 et 125 en 1970. Ses débuts pour MV Agusta avaient été marqués par une double victoire au GP d’Espagne 1970 et deux victoires en 1971 dans le championnat d’Italie à Modène (350) et à Rimini (500).
MV se console de ses malheurs sur la piste où Giacomo Agostini fera retentir de nombreuses fois l’hymne italien en remportant les titres mondiaux en 350 cc et 500 cc au guidon des MV d’usine.
En catégorie 350, Agostini et sa MV sont Champion du Monde en remportant 6 des 10 courses du championnat. Son dauphin, Jarno Saarinen, quant à lui remporte deux courses. Ce jeune finlandais se fait remarquer à son pilotage peu orthodoxe à l’époque. En effet Jarno se déhanche beaucoup sur sa moto qu’il arrive à faire glisser de l’arrière. Cette technique de pilotage est importée sur les pistes du Continental Circus par les pilotes nordiques qui ont pu l’acquérir lors des courses sur glace disputées dans leur pays. Tony Jefferies (Yamsel) et Teuvo Länsivuori (Yamaha) remportent également un Grand Prix. Le premier Français, Eric Offenstatd se classe 40e au guidon de sa Kawaski.
Du côté des constructeurs c’est bien entendu MV qui emporte le titre devant Yamaha et Seeley (Cadre Seeley à moteur Yamaha)
Dans la catégorie reine, les 500 cm3, le roi Ago fait encore mieux, puisqu’il remporte 8 des 11 courses de l’année. Dave Simmonds (Kawasaki), Jack Findlay (Suzuki) et Alberto Pagani (MV) se partagent les « miettes » en remportant chacun un Grand Prix. Du coté des Français, c’est Eric Offenstadt (Kawasaki) qui réalise la meilleure performance en se classant 6e du classement final. A noter la chute mortelle du grand espoir de la vitesse française, Christian Ravel, lors du Grand Prix de Belgique 500cc. Un mois plus tôt, c’est le spécialiste des petites cylindrées, Charly Dubois, qui se tue dans un accident de la route.
Dans le championnat du monde constructeur, c’est MV qui est sacré champion du monde devant Suzuki et Kawasaki.
Les autres catégories
Si Agostini domine les 350 cm3 et 500 cm3, les autres catégories sont plus disputés.
En 50 cm3 c’est la bagarre entre le Kreidler de Jean de Vries et le Derbi d’Angel Niéto. Ces deux pilotes vont se partager la quasi-totalité des victoires de la catégorie … une seule course leur échappe, celle remportée par un jeune loup appelé en renfort par l’usine Kreidler. Ce jeune Anglais qui remporte le Grand Prix de Tchécoslovaquie se nomme Barry Sheene.
Finalement c’est Jean de Vries qui coiffe la couronne mondiale devant Angel Niéto.
Aucun pilote Français ne sera figurera au classement final du championnat du monde.
Au classement final des constructeurs, c’est la marque Kreidler qui est couronnée devant Derbi et Jamthi.
Niéto va se consoler en remportant le titre mondial en catégorie 125 cm3. Pourtant le pilote espagnol n’aura pas la vie facile et va avoir beaucoup de mal avec le jeune Barry Sheene qui au classement final terminera avec 109 points contre 87 pour Niéto, mais en 1971, seuls les 6 meilleurs résultats (sur 11 courses) sont comptabilisés et à ce petit jeu Niéto termine devant le pilote Britannique. Ces deux pilotes vont se partager la quasi-totalité des victoires, 5 pour Niéto et 3 pour Sheene. Les autres vainqueurs de grands prix sont : Chas Mortimer (1 victoire sur Yamaha), Gilberto Parlotti (1 victoire sur Morbidelli) et Dave Simmonds (1 victoire sur Kawasaki). Dans cette catégorie également, aucun pilote Français ne sera classé.
Chez les constructeurs, c’est logiquement que Derbi remporte le titre devant Suzuki et Maïco.
La catégorie 250 cm3 sera très disputée, en effet 8 pilotes différents remporteront un Grand Prix sur les 12 courses disputées. Ils ont pour noms Phil Read, Rodney Gould, Jarno Saarinen, Dieter Braun, Gyula Marsovszky, Silvio Grassetti, János Drapál et Ray McCullough. Tous roulent sur Yamaha sauf Grasseti qui remportera deux Grands Prix au guidon de sa MZ. Le podium final de ce championnat du monde 250 cc 1971 a fière allure : 1er Phil Read (73 pts), 2e Rodney Gould (68 pts) et 3e Jarno Saarinen (64 pts). Pour les amateurs de statistiques, si nous ne trouvons pas de pilotes français dans le classement final du championnat du monde, on y retrouve 20 pilotes Britanniques !
Du coté des constructeur, Yamaha remporte le titre avec 171 points devant MZ (51 points) et Seeley (49 points)
Endurance
En 1971 il existe un championnat d’Endurance. Ce sont les Britanniques Clive Brown et Nigel Rollason (BSA) qui remportent cette « Coupe FIM d’Endurance ».
La course la plus célèbre de cette « Coupe FIM » est bien sur le Bol d’Or. Cette course va quitter le mythique circuit de Montlhéry pour s’installer sur le tout nouveau circuit Bugatti au Mans. Après avoir gagné l’édition de 1970, l’usine Triumph récidive en 1971, avec au guidon les britanniques Ray Pickrell et Percy Tait. C’est une Laverda pilotée par Sergio Angiolini et Augusto Brettoni qui monte sur la 2e marche du podium, la 3e place est remportée par l’équipage Vittorio Brambilla et Guido Mandracci sur Moto Guzzi. Les Français Claude Ben El Hadj et Daniel Urdich, le vainqueur de l’édition 1969, se classent 4e et premiers Français sur leur 750 Honda. La catégorie 500 cc est remporté par l’équipage Offenstadt, Chamard au guidon de leur 500 Kawasaki (5e au général). En 250 cc, les Français Félix Casabona et Jean-Marc Le Guerranic gagnent la catégorie au guidon de leur 250 Ossa.
Les courses en France
Quand on regarde le calendrier des courses disputées en France en 1971, on peut s’apercevoir que de nombreuses manifestations se sont déroulées. Courses comptant pour le championnat de France de vitesse ou critériums durant lesquels nos meilleurs pilotes tricolores s’affrontaient. Les plus célèbres courses françaises de l’époque, était les « Coupes Eugène Mauve » où pas moins de 10 catégories (inter, national, coupes de marque) étaient au programme et toujours sur le circuit de Montlhéry se disputaient les célèbres « Coupes du Salon ».
En plus de ces courses franco-françaises les spectateurs pouvaient assister à des épreuves internationales, hors manche du championnat du monde. C’est le cas des 300 km de Charade qui voit la victoire du pilote Suisse Werner Pfirter, le premier Français étant René Guili. On retrouve également une épreuve internationale sur le circuit « Circuit des Allées de l’Oulle » à … Avignon. Véritable Grand Prix avec 4 catégories au programme. Les 125 sont remportés par le Suisse Jean-Pierre Clerc devant le Français Pierre Viura. L’Italien Guido Mandracci gagne la catégorie 250 devant le Français Christian Bourgeois. Les 500 sont dominés par un autre Suisse, Werner Pfirter, qui l’emporte devant la Kawasaki de Michel Bétemps. Enfin c’est l’équipage Gustav Pape / Franz Kallenberg qui gagne en catégorie Side-car.
L’autre particularité des courses Françaises au début des années 70 est la multitude de courses « longues ». Courses mi vitesse, mi endurance, elles attiraient un plateau prestigieux, où les plus grands noms du sport motocycliste apparaissaient au départ. L’une des plus célèbres est née en 1969 sur le circuit Bugatti, il s’agit des 1000 km du Mans, dont l’édition 1971 est remportée par l’équipage Georges Fougeray et Christian Léon sur leur Honda 750. Fort du succès de ce genre d’épreuve d’autres courses voient le jour en 1971, les 12 Heures de Montlhéry remportés par Michel Rougerie et Georges Fougeray (Honda 750) et les 6H de Rouen, course internationale, remportée par Georges Fougeray et Christian Léon (Honda). Le « Critérium de Vitesse du M.C.F. » qui se courre depuis 1955 sur le circuit de Montlhéry cède également à la mode de ces courses d’endurance et organise en 1971 des courses de 4 heures, la course principale étant remportée par l’équipage Michel Rougerie et Gérard Debrock (Kawasaki).
La coupe Kawasaki
1971 voit la naissance d’une nouvelle épreuve, la Coupe Kawasaki.
Cette coupe de marque est née dans l’esprit de Xavier Maugendre le patron de la SIDEMM (importateur Kawasaki), qui s’inspira fortement d’une épreuve auto créée 2 ans auparavant, la coupe R8 Gordini. Moto Revue et à sa tête le légendaire Jean Claude Bargetzi s’associa aussitôt au projet.
La première course se déroule à Bourg en Bresse le 1er mai 1971. Il y avait 43 engagés et 29 participent à la finale sur la machine choisie à l’époque la Kawasaki 350 A7 Avenger. Certains sont arrivés par la route avec la machine qu’ils vont piloter en finale. D’autres ont quitté le boulot, arrimé l’A7 dans la Deudeuche, effectué des centaines de kilomètres, planté la toile de tente en pleine nuit, dormi quelques heures et les yeux encore pleins de sommeil ont attaqué les premières séances qualificatives sans connaître le circuit !
Pourtant déjà la première année certains pilotes se font déjà aider par des concessionnaires, c’est le cas de Meyer (le futur vainqueur). Les pilotes de pointe étaient Alain Meyer, Michel Fabre, Jacques Gonthier (vainqueur des 2 premières courses), Marc Voisin, Gilles Mallet (journaliste à Moto Revue, avant de partir fonder … Moto Journal et ensuite Moto Verte !!!) … et une fille, Dominique Borredon
1971 : Le classement final sera 1er Meyer, 2e Fabre, 3e Mallet.
Cette Coupe sera le vivier de nos futurs grand champion moto Français. On peut citer, Patrick Pons, Hervé Guilleux, Eric Saul, Christian Sarron, Christian Le Liard, Thierry Espié, Marc Fontan, Pierre Etienne Samin, Bruno Bonhuil, Stéphane Coutelle, Sébastien Scarnato …

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Dans la boutique :
Les Champions de France 1971
Championnats de France Inters : 50 cm3 : Jacques Roca (Kreidler)
125 cm3 : Pierre Viura (Maico)
250 cm3 : Christian Bourgeois (Yamaha)
350 cm3 : Christian Bourgeois (Yamaha)
500 cm3 : Michel Rougerie (Kawasaki)
Sidecars : Michel Pourcelet / Claude Domin (BMW)
Trophées de France (championnats de France nationaux : 50 cm3 : Guy Godfroy (Kreidler)
125 cm3 : Jacques "Jimmy" Belmont (Yamaha)
250 cm3 : Pierre Defonty (Yamaha)
500 cm3 : Jean-Marc Vanini (Kawasaki
Criterium des sports : 250 cm3 : Hugues Pham (Ossa)
500/750 cm3 : André Kaci (750 Honda)
Ils ont disparu cette année-là
Le Comte Domenico Agusta (2 février),
Joe "Rusty" Bradley, à Daytona (14 mars),
Angelo Bergamonti, à Riccione (4 avril),
Anton Kralj et John Burgess, à Škofja Loka (30 mai),
Brian Finch et Maurice Jeffery, au TT (juin),
Charly Dubois, sur la route (juin),
Christian Ravel, à Spa (4 juillet),
Günter Bartusch, au Sachsenring (8 juillet),
Les sidecaristes Pat Sheridan et Phillip Smith, à Oulton Park (30 août),
Peter Birch, ancien passager de sidecar (septembre),
Herbert Mann, au Nürburgring (16 octobre),
Jo Siffert, en F1 à Brands Hatch (24 octobre).
Christian Ravel
Un grand espoir du sport moto Français disparaît en course le 4 juillet 1971 lors du Grand Prix de Belgique.
Christian Ravel, un nom que les plus jeunes ne connaissent pas. Pourtant, au début des années 70, c’était l’un des plus grands espoirs de la moto française. Certains voyaient même en lui le futur et premier champion du monde tricolore. Il fut également l’un des premiers pilotes moto à faire parler de lui dans les grands médias. Pour beaucoup de motards de cette époque, Christian est devenu un mythe.
C’est en 1964 qu’il débuta en compétition avec une 250 cm3 Yamaha YDS 2 aux Coupes du Salon. Il remporte le championnat de France des 250 cm3 en 1966 sur une Ducati Mach 1 et une Yamaha prêtée par Weiss. Les trois saisons suivantes il « vagabondera », passant un instant au service de l’importateur des Aermacchi puis aux Yamaha du même Weiss, au 50 cm3 Kreidler 12 vitesses avec lequel il court son premier GP de France à Charade (c’était le 50 Kreidler d’Anscheid qui possédait deux boites, l’une au pied, l’autre à la main) et à la 500 cm3 Velocette qu’il réussit à imposer à la victoire aux Coupes de Paris, ce qui est rare pour ce mono anglais. Toutes ces courses lui ont permis de se débarrasser de sa fougue et il se stabilise. En 1969 il juge avec plus de pondération la compétition et l’avenir. Il est engagé par l’écurie Yamaha-Sonauto pour courir dans trois classes ; en fait il pilotera surtout la 250 cm3 avec laquelle il accède à la place de vice-champion derrière le N’ 1 de l’équipe, Jean Auréal. Avec cette Yamaha il participera également à trois grands prix. Désormais, et c’est là le tournant de sa carrière, c’est en professionnel qu’il veut aborder la compétition. Les 1 000 km du Mans lui ouvrent cette voie. La Sidemm, importatrice des Kawasaki, représentée par Xavier Maugendre, lui propose d’y piloter une 500 cm3 Mach IIl avec Tébec. C’est la victoire et il met un pied dans cette écurie qui la saison suivante, en 1970, va recevoir deux H 1 R. Ce programme se concrétise lorsqu’une bonne fée, en la personne de Danièle Baranne, décide que sa société, bien connue pour ses pâtes d’entretien des cuirs, apportera son concours à ce team.
La H 1 R bien en main, le titre national en poche, Kawasaki-Baranne derrière pour les problèmes matériels, moins de fougue et plus de métier, Christian Ravel, en Juillet 1970, devient ce qu’il a toujours rêvé d’être : un professionnel parmi les professionnels. Et d’entrée c’est un succès inespéré avec une place de second au GP de Belgique, sur le circuit de Francorchamps. Ce circuit est l’un des plus difficiles du Continental Circus, mais il est encore plus terrifiant lorsqu’il pleut comme c’était le cas lorsqu’il termine 2e derrière le roi Ago. Fort de résultat il enchaîne GP sur GP dont il découvre les circuits les uns après les autres. Aux premiers essais de l’Allemagne de l’Est, sur le Sachsenring, il réalise le 18e temps et prend le départ avec le 14e. Mais en course - il a alors eu le temps d’assimiler ce circuit - il remont jusqu’à la 3e position, jusqu’au moment où quelques ennuis mécaniques le relèguent à la 5e place, un classement unique pour un Français depuis fort longtemps dans ce GP. En Finlande il était parti pour signer un exploit. Durant les trois premiers tours il tient tête à l’invincible Agostini, ouvrant la route devant Molloy et le champion italien. Ceux-ci parviennent à le passer mais Ravel s’accroche à cette troisième position quand un piston percé ruine tous ses espoirs de podium. Sa cote grandit à chaque grand prix. Tout en découvrant le circuit de Dundrod aux essais de l’Ulster GP il réalise le 6e meilleur temps après seulement cinq tours !!! Cet exploit est la preuve d’un certain métier, mais aussi surement celle d’un don. En course il réalisera le 3e chrono " au tour derrière Agostini et Molloy avant de connaître le plus mauvais souvenir de ses 22 printemps. A fond de 5, à pleine ouverture de gaz, à 9 500 tr/mn, soit 240 km/h environ, la Kawasaki décolle sur une bosse, comme à chaque tour, mais lorsqu’elle se repose elle se bloque sur sa roue avant et son pilote est éjecté instantanément. Ravel ne saura jamais ce qui s’est passé, et il suppose que la roue avant n’était pas parfaitement en ligne lorsqu’elle reprit contact avec le sol. Mais il est satisfait de pouvoir raconter cet accident qui heureusement ne se solda que par une blessure au pied qui vint heurter l’un des arbres qui bordent la route. Malgré ce souvenir douloureux Christian Ravel préfère des circuits routiers comme ceux du Sachsenring, de Francorchamps ou d’Assen, à ceux artificiels et dessinés de toute pièce, tels le Castelet ou le Bugatti. Il déclare : " Les pilotes y sont nivelés par les caractéristiques des courbes et du tracé. D’ailleurs ces circuits se ressemblent beaucoup. Je ne dénie pas leur principale qualité : la sécurité qu’ils apportent aux pilotes mais je préfère les vrais circuits routiers et leurs difficultés en tous genres. Là, en plus du pilotage, il faut qu’un coureur serre les dents et sorte ce qu’il a dans le ventre… »
Ensuite il y eu ce terrible accident sur l’un des circuits naturels qu’il aimait… Christian, nous pensons encore à toi.