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Moto-taxi : un syndicaliste en colère Moto-taxi : sanctions allégées

Traque. Selon le délégué syndical, les chauffeurs à moto seraient épiés par les « Boers » (la police des taxis). « Chaque policier interprète la loi à sa manière », regrette Daniel Charlery. Une circulaire serait passée dans les mains des forces de l’ordre. « En région parisienne, ils nous contrôlent partout, nous arrêtent sur les autoroutes qui mènent aux aéroports, s’insurge le motard. Ils font peur au client, le menaçant d’aller en garde à vue… »

Failles. L’aménagement du code des Transports ne devrait bouleverser ni ces habitudes répressives bien ancrées, ni l’animosité des chauffeurs de taxi automobile. La profession de moto-taxi s’est développée avec des failles juridiques, qui n’ont pas été comblées par le règlement instauré en 2011, censé encadrer cette pratique.

Clarté. « On veut une véritable organisation de notre profession », exige M. Charlery. Le syndicaliste réclame que la loi soit la plus claire possible. Il demande qu’une formation soit obligatoire, comme pour les taxis automobiles, ainsi qu’un contrôle lors de l’attribution de la carte professionnelle.

Profession en mutation. Problème, une telle disposition se confronte à la contestation des taxis automobiles, qui prévoient de manifester le 27 juin prochain. Leur première revendication porte sur la garantie du caractère préalable de la réservation pour les VTC (Véhicules de tourisme avec chauffeur) et les motos, au moins deux heures à l’avance.

Logique de marché. « L’argument principal des taxis conventionnels, à savoir « ils nous volent nos clients », ne tient pas, explique Daniel Charlery. Nous proposons un service que personne ne réalise, amener le client à l’aéroport en partant de Paris en 45 minutes. Même un hélicoptère ne peut le faire ».

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