Présentation

« Nous nous sommes aperçus que rien ne donnait envie de passer à l’électrique sur le marché français. Nous avons donc décidé de développer notre propre moto » nous indique le cofondateur de Newron Motors, Sébastien Mahut.
Aujourd’hui, le power cruiser haut de gamme EV-1 est en plein développement. Une pré-série de douze exemplaires est déjà prévue à la vente fin 2020, avant une commercialisation plus large : « nous souhaiterions monter peu à peu en cadence : douze exemplaires d’abord, puis cinquante, pour arriver à un rythme de cent motos par an ».

Un "Made in France" soigné
Le prototype, entièrement fabriqué et assemblé à la main, fait valoir le « savoir-faire français ». Carénage en bois, selle en cuir Hermès, la belle se destine à être une moto « qu’on apprécie autant au salon qu’au garage » d’après les mots du PDG de Newron. Conçue avant tout pour la balade, la Newron n’en affiche pas moins des performances étonnantes. Avec le 0 à 100 km/h avalé en moins de 3 secondes, elle fait jeu égal avec une certaine LiveWire. Autres chiffres clés, la Newron développe 102 ch, 240 nm de couple et aurait une autonomie de 250 à 300 km. Une fois ses batteries à plat, l’EV-1 pourra se recharger aux bornes rapides déployées en ville et sur le réseau routier français ou à la maison, sur une prise classique, pour ceux qui disposent d’un garage. Dans ce deuxième cas de figure, cinq heures seront nécessaires pour recharger la moto à bloc. Sur borne rapide, la firme annonce une recharge à 80 % en 40 minutes.

Un financement difficile
Si les lignes raffinées du modèle font rêver, la marque reste quelque peu circonspecte sur une commercialisation à large échelle : « il manque plusieurs millions d’investissement, la sortie du modèle dépendra de notre capacité à les trouver » déclare Sébastien. Bien que la marque soit soutenue par des financements de la région Île-de-France, du réseau Entreprendre ou de la BPI (Banque publique d’invertissement), une levée de fonds est actuellement envisagée afin de remédier à ce problème financier.

Une marque aux visions d’avenir
L’EV-1, annoncée à un tarif de 60 000 €, joue dans la même cour qu’Avinton, autre constructeur français de motos haut de gamme. Pourtant, Sébastien Mahut ne cache pas son ambition de créer des modèles plus abordables « en modifiant le châssis et en reconfigurant l’électronique, nous pourrions développer un roadster ou une sportive ». Une gamme élargie Newron pourrait donc bien voir le jour d’ici quelques années, même si l’objectif premier reste pour l’heure de sortir l’EV-1. Sa commercialisation est aussi prévue à l’international, la France ne représentant « que 20% de la clientèle potentielle ».

La marque, créée en 2016 par les deux ingénieurs Sébastien Mahut et Michel Sérafin, avait déjà mis en place un prototype « électrique sur base d’une CBR. « Nous avons décidé de ne pas le commercialiser du fait de difficultés rencontrées pour l’homologation, notamment avec Honda ». Le modèle a toutefois servi de base de recherche (la vidéo ci-dessous présente cette CBR électrique au festival international du design automobile à Paris).

Contraction de « newton » et « neurone », Newron pourrait bien être un intervenant majeur de la moto électrique française de demain. À suivre donc.

En vidéo

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