Aperçue de loin ou détaillée de près, le verdict tombe vite : assurément, la moto a de la gueule ! La position de conduite spécifique, presque caricaturale, ne trahit pas le look.
- Bras et jambes allongés, dos arrondi et cul à 640 mm du sol : ambiance dragster des rues. Une fois en route, le moteur distille un son sourd et syncopé au ralenti, sans bruit mécanique parasite. Un régal.

Dimensions et poids imposent la vigilance lors des manœuvres à basse vitesse, pour ne pas "embarquer".
- La souplesse du moteur, la transmission et le rayon de braquage plutôt correct pour l’engin facilitent l’exercice.
- L’embrayage demande de la poigne et constitue le réel point noir en ville.

Plus à l’aise hors agglomération, le Night Rod bénéficie d’une stabilité impériale. À 130 km/h pour 4.500 tr/mn, le twin est exempt de "mauvaises" vibrations. Mais la position de conduite a ses inconvénients. Fesses et dos le font savoir, et la pression du vent est vite pénible.

Sur parcours sinueux et bosselé, les suspensions sèches induisent des "coups de raquettes".
- La mise sur l’angle impose un gros effort sur le guidon. Gare alors au relâchement car la moto se redresse ; la faute au pneu arrière XXL.
- Une lutte perpétuelle avec la machine au final plaisante, si on se rappelle la garde au sol réduite. Puissant, le freinage veille au grain en cas de surestimation.

Éloigné du concept "à l’européenne" de la moto, le VRSCDX (!) envoûte sur des routes pour lesquelles il n’est pas conçu.
- Son caractère unique réveille de bonnes vieilles pulsions irrationnelles, tout aussi "hors de propos" que son tarif. Mais passion et raison vont-elles de pair ?

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