Quand une marque de moto devient un intérêt d’État… Le Pdg de Norton, Stuart Garner, a rencontré George Osborne, le ministre britannique des Finances, qui s’est même rendu le 28 juillet au siège de la marque, à Castle Donington, dans le but d’officialiser un accord de développement.

600 emplois !
Ce dernier a été concrétisé par une aide de 4 millions de livres sterling (6 millions d’euros) ! Cet investissement a pour objectif la création de 600 emplois au cours des 5 prochaines années et le déploiement d’une chaîne d’approvisionnement basée à la British Motorcycle Manufacturing Academy (BMMA).

Deux nouvelles motos
Si Norton a fait appel à l’État, c’est parce qu’il avait besoin de trésorerie afin de pouvoir créer deux nouvelles plate-formes de machines. La firme anglaise était demandeuse de personnel supplémentaire pour travailler sur deux futurs moteurs. C’est pour cela que le propriétaire de Norton, Stuart Garner, avait envoyé un message de détresse au ministre, message auquel le gouvernement a donc répondu.

Selon une interview donnée à l’assureur moto Bennetts, Mr Garner a spécifié que cette aide, en plus de générer du travail pour des Britanniques, allait aussi donner naissance à deux moteurs inédits : un V4 de 1200 cm3 et un bicylindre de 650 cm3. Le premier servirait à motoriser une sportive et le deuxième se déclinerait en plusieurs versions, comme un scrambler, un roadster et une petite sportive.

La BMMA : la « mécano académie »
Qui dit développement dit main d’œuvre qualifiée et, pour la former, Norton a créé la British Motorcycle Manufacturing Academy, dans le but d’avoir à portée de main un vivier de jeunes talents. De cette manière, le manufacturier peut cueillir les petits mécaniciens au berceau et les faire travailler sur les projets les plus sérieux.

Plus qu’un cursus de mécanicien, la BMMA dispense de l’enseignement sur tout ce qui gravite autour de la conception d’une moto. On y apprend l’évaluation du marché de la moto, le développement de plates-formes de motos de course, la logistique des pièces et la gestion de la chaîne d’approvisionnement.

Astucieux : grâce en partie à la caution de la formation, Norton obtient des aides publiques du gouvernement anglais, et peut ainsi développer son activité industrielle. Mais il faut pour cela un ministre prêt à aider un fabricant de motos. On doute qu’en France, où seuls le cyclisme et l’industrie du véhicule électrique semblent avoir la cote, un ministre soutiendrait l’essor économique d’une marque qui ne fabrique « que » des deux-roues motorisés.

Dans la boutique :
- a lire le comparatif de la Norton au sein des roasdsters Néo-rétros : Honda CB 1100, BMW Nine T, Norton Commando, Guzzi Griso

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