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Interview : Demeester

Arnaud Demeester : Je suis parti dans un processus d’entraînement qui me permettra d’être prêt et en forme pour le 6 février pour le Touquet.
C’est important de gagner ici à Loon Plage, car c’est chez moi. Mais le principal reste le Touquet car cela fait deux ans que je gagne le Trophée des sables sans parvenir au but ultime. De toutes façons les courses du championnat des sables sont un bon entraînement, pour me préparer pour ce grand rendez vous.

Moto Magazine : Sur une période de 7 ans, J-C Moussé est passé de Yamaha à Honda puis KTM, durant cette même période tu es resté chez Yamaha, pour quelles raisons ?

Arnaud Demeester : J’ai toujours été bien chez Yamaha, ça fait 12 ans maintenant que je suis chez eux et je pense que j’y ferais le reste de ma carrière. C’est une histoire d’amitié, je suis bien là, je ne cherche pas à gagner plus, pour moi Yamaha est une seconde famille.
C’est Jean-Claude Olivier qui m’a repéré à l’âge de 18 ans lorsque j’ai gagné la Rond’Europ et c’est lui qui m’a amené jusqu’ici et je lui dois tout.
Il m’a fait confiance même après les échecs au Touquet, et Yamaha a toujours été à mes côtés pour les bonnes et les mauvaises choses.
Désormais notre objectif est de battre le record de victoires (5) détenue au Touquet par Kees Van Der Ken. Mais cela reste une course où la mécanique est mise à rude épreuve et lâche souvent, donc je ne peux pas affirmer que je vais gagner par avance. Mais chaque année je donne le meilleur de moi même.

Moto Magazine : Comment te prépares tu physiquement ?

Arnaud Demeester : Je fais de la natation 1 à 2 fois par semaine, du vélo, de la musculation et surtout beaucoup de moto. En fait je travaille beaucoup l’endurance, par exemple les séances de vélo peuvent durer de une heure et demi à quatre heures.

Moto Magazine : Combien d’années te donnes-tu encore avant de te reconvertir ? Et y as tu déjà pensé ?

Arnaud Demeester : Je pensais me donner quatre ans, histoire de gagner encore deux fois le Touquet, mais maintenant je prévois de rouler jusqu’à 35 ans. La seule condition est d’être dans le coup. Si je m’aperçois que je suis dépassé j’arrêterais, car je cours pour la victoire point final.
En ce qui concerne la reconversion, je n’y pense pas vraiment, peut-être que je ferais quelque chose avec Yamaha ou faire une école de pilotage. Mais je ne préfère pas y penser pour l’instant, je me concentre à 100% sur les courses. Je pars du principe que si l’on se disperse on devient moins performant.

Moto Magazine : Est-ce que tes victoires, ton palmarès, ont des répercussions sur les ventes de Yamaha ?

Arnaud Demeester : Oui, elles sont énormes, il suffit de voir la ligne de départ lors de la Rond’Europ, la moitié du parc est constitué de Yamaha. Le marché de la moto est en baisse et pourtant par ici, dans le Nord, Yamaha continue de vendre.

Moto Magazine : Selon toi y-a-t-il une relève ?

Arnaud Demeester : Oui, il y a Timoteï Potisek, c’est un jeune fougueux qui dans les années à venir risque de gagner le Touquet, s’il continue à s’entraîner.

Moto Magazine : As-tu un petit protégé, que tu conseilles plus particulièrement ?

Arnaud Demeester : Il y a Axel Alletru qui à 14 ans roule déjà fort. Et puis d’autres pilotes régionaux, qui d’ici 5 à 6 ans seront des valeurs sûres.

Propos recueillis par Marie Bayart, correspondante 59

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