Motards, automobilistes, routiers, touristes ou professionnels, les usagers ornais vont-ils devoir payer pour se rendre à Paris ? Selon le quotidien régional Ouest France et le site de la station de radio régionale Normandie FM, le Conseil général de l’Orne (61) présidé par Alain Lambert (UMP) s’est prononcé pour, lundi 14 décembre 2009.

Pour une partie des élus ornais, il s’agissait de s’inviter dans la consultation menée par l’Etat à propos du projet de transformation de la RN 154 entre Dreux et Nonancourt (28).
Un secteur où cette route se confond pendant une quinzaine de kilomètres avec la nationale 12 et qui est sujet, notamment à la hauteur de St-Rémy-sur-Avre et sur le contournement de la ville de Dreux, à de très fréquents bouchons dus aussi bien à des feux qu’à des étranglements en deux fois une voie.

Selon Ouest France, quelque 30.000 véhicules jour fréquentent la RN12, dont 18% de poids lourds. Malgré quoi il s’agit quand même actuellement de la voie routière la plus rapide pour se rendre d’Alençon à Paris ; elle ne possède aucune autre voie de substitution sérieusement envisageable.
Selon Alain Lambert « au rythme actuel des crédits budgétaires de l’Etat, la mise en concession est la seule solution pour parvenir à son achèvement avant 2070 ».

S’exprimant au nom de l’opposition de gauche, qui s’est abstenue de vote, le socialiste José Collado a demandé « s’il n’y avait pas déjà assez de routes payantes pour entrer et sortir de l’Orne ».
Tous les Ornais, très nombreux, travaillant chaque jour dans ou avec l’Ile-de-France n’ont hélas pas tous l’alternative du train. Pour beaucoup, l’utilisation d’un véhicule est une obligation déjà suffisamment onéreuse pour que ne vienne pas encore s’y ajouter un péage.

(Photo d’illustration)

Publicité