Sporadiquement importé chez nous depuis les années 1970, l’Oural nous revient dans sa version side-car, doté d’un moteur de 750 cm3, d’un démarreur électrique, d’un crabotage en prise directe de la roue du panier et d’une finition nettement améliorée.

À 80 km/h de croisière, le bicylindre à plat ronronne de plaisir, calé en quatrième vitesse et se balançant mollement sur ses grandes roues. Les reprises sont franches à défaut d’être vigoureuses et la vitesse de pointe est de 100 km/h. Même à vitesse constante, l’attelage tire légèrement à droite. Il faudra s’y habituer car le pincement n’est pas réglable.

Les freins à tambour, insuffisants en cas d’urgence, sont le gros point noir de cet attelage. Raison de plus pour se cantonner exclusivement à un usage paisible. À l’arrêt, une autre épreuve attend l’Ouraliste : la recherche du point mort, et le bon, celui censé allumer le témoin prévu à cet usage. Pour l’aider, des craquements accompagnent chaque changement de rapport.

L’Oural 750 Tourist DeLuxe s’apprécie dans un usage "à l’ancienne", sur des petites routes qui réservent encore de l’aventure. Anachronique, aussi irrationnel que l’est déjà un side-car en général, l’Oural réserve aussi des qualités à qui sait les apprécier. Très confortable, il permet d’envisager de longues étapes. Rustique, son entretien est à la portée d’un bon bricoleur. D’autant plus que le ticket d’entrée est toujours moins cher qu’un attelage d’époque parfaitement restauré, sans parler des side-cars modernes qui valent deux, voire trois fois plus cher.

Pour l’anecdote, ce side 750 Oural à été homologué à l’origine en Autriche en tant que tricycle motorisé dans ses versions non-dételables : on pouvait donc le conduire avec le permis A ou B ! La DRIRE a annulé cette homologation. Il est maintenant uniquement considéré comme side-car.

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